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Accès aux prêts bancaires : les enjeux du taux de référence SOFR présentés aux spécialistes de la finance africaine

Taux de référence des prêts sur les marchés financiers : les enjeux du SOFR de la finance africaine

Des taux d’intérêt plus stables au profit de taux calculés sur la base d’estimations plutôt que sur les transactions réelles, voilà qu’offre la transition du Libor vers le SOFR, des taux d’intérêts de référence sur marché mondial. La question était au cœur d’une présentation au 23ème séminaire d’Afreximbank sur le commerce et la finance qui se tient du 3 au 6 octobre 2022 à Kampala en Uganda.

Comprendre les enjeux de la transition du London Interbank Offered Rate (LIBOR) vers le Secured Overnight Financing Rate (SOFR), un des sujets au coeur des présentations du 2ème jour de l’Afreximbank Trade Finance seminar qui se tient du 03 au 06 octobre 2022 à Kampala en Uganda. La Banque africaine d’import-export, Afreximbank, préconise la transition LIBOR vers SOFR, plus avantageux, à l’effet d’améliorer l’accès aux crédits afin de faciliter le commerce à travers l’Afrique et booster les transactions.

Cela devrait être avantageux ! Parce que, techniquement, c’est toujours la source, si l’on se réfère à ce que nous connaissions du Libor, à la façon dont les calculs se font, en particulier en fonction du temps, nous pensons que le SOFR est plus à sa place et, dans la mesure où tout le monde vient à la table pour savoir exactement ce que sont les taux des intérêts, tous les taux risque qui entrent en jeu et le cours du financement qui y est lié, il devrait être beaucoup plus acceptable, même pour le marché africain.

Oladipo Olarewaju, Spécialiste du financement du commerce, Sterling Bank

Le Secured Overnight Financing Rate (SOFR), qui se veut le nouveau taux d’intérêt de référence utilisé sur le marché financier mondial, offre un indice de référence plus stable contrairement au Libor, qui repose parfois sur des estimations plutôt que sur les transactions réelles. Malgré ce facteur considérable, pour les acteurs du secteur bancaire présents à ce séminaire, il y a un facteur risque important à la transition Libor-Sofr, dû notamment à la difficulté de compréhension des nouveaux procédés et calculs applicables au SOFR.

Le grand risque c’est surtout pour les entreprises africaines. S’ils empruntent à un taux qui est disons “Compounded SOFR” il ne pourront pas connaitre les taux en avance, mais uniquement à la fin. Dison qu’ils empruntent en utilisant “Compounded SOFR” puis prêtent à un autre taux, il ne pourront pas savoir leur profit jusqu’à la fin de la période d’intérêt. Ce qui veut dire qu’il vont effectivement essayer de compenser cela peut-être en augmentant la prime qu’ils demandent aux clients et donc il y a un gouffre qui demande de la compréhension et de visibiliter.

Sean Edwards , PDG de l’International Trade and Forfaiting Association

Pour la Banque africaine d’import-export, Afreximbank, l’indice SOFR est bien plus robuste et résilient pour les prêts aux entreprises et à la consommation. La transition LIBOR-SOFR devrait permettre la cessation des cotations d’indices LIBOR plus flottante. L’abandon du LIBOR comme taux d’intérêt de référence aura un impact sur les prêts et titres de créance dont l’échéance est postérieure au 30 juin 2023

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