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Togo : réforme constitutionnelle et ses attentes

Togo : réforme constitutionnelle et ses attentes

L’année 2024 à marqué un tournant historique au Togo avec l’adoption d’une nouvelle constitution, établissant la Cinquième République. Ce passage d’un régime présidentiel à un système parlementaire soulève de nombreuses interrogations. Tandis que la réforme promet de renforcer la démocratie et d’améliorer les institutions, elle a aussi divisé l’opinion publique, certains estimant qu’elle ne répond pas aux besoins réels des citoyens. Entre progrès institutionnels et doutes sur son efficacité à améliorer la vie quotidienne des Togolais, le pays se trouve à un moment clé de son évolution politique.

En 2024, le Togo a ouvert un nouveau chapitre de son histoire contemporaine avec l’adoption d’un changement constitutionnel historique, donnant naissance à la Cinquième République. Présentée comme une réforme majeure pour renforcer la démocratie et moderniser les institutions, la nouvelle loi fondamentale divise l’opinion publique. 

« Ce changement-là n’était pas si nécessaire,. Je pensais que le Togo serait dans un atmosphère conviviale qui serait vraiment un atout pour tout le monde et que le business, il y aura le flux financier qui doit pouvoir circuler librement, facilement, parce que ce n’est pas le cas actuellement. »

IDRIS Rahamane, CitoyenTogo

La Cinquième République, adoptée au Togo dans la nuit du 25 mars par vote au parlement avec 89 voix pour, une contre et une abstention, marque une transition du régime présidentiel vers un régime parlementaire. Un système politique où le gouvernement est nommé par le Parlement et doit maintenir son appui pour exercer ses responsabilités. À l’instar de 4 pays en Afrique qui ont adopté ce modèle de gouvernance, cette réforme introduit des mesures destinées à répondre aux revendications de longue date : limitation des mandats présidentiels, indépendance des institutions et renforcement de l’État de droit. Si la réforme constitutionnelle a été saluée par certains, elle n’échappe pas aux critiques. 

« Les problèmes sociaux sont énormes et je crois que le citoyen ordinaire espérait de vraies réponses aux graves difficultés de la vie quotidienne. Le citoyen ordinaire n’attendait pas en 2024 une nouvelle constitution qui ne répond aucunement aux attentes du peuple togolais. Les impacts sont négatifs parce que c’est un coup de force électoral, c’est un coup de force qui s’est fait en violation des dispositions constitutionnelles. »

David Dosseh, ActivisteTogo

Entre espoirs d’une démocratie renouvelée et doutes sur la sincérité du processus, les Togolais aspirent à voir cette réforme se traduire en améliorations tangibles. Le véritable test de la Cinquième République réside dans sa capacité à apaiser et à répondre aux attentes des citoyens.

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