En vue de faciliter l’investissement et de renforcer le financement des entreprises dont les startups, la Tunisie œuvre à la numérisation totale du processus de création d’entreprises. Selon les autorités, les programmes et projets en faveur des start-ups tunisiennes sont nombreux et comprennent l’accompagnement, l’encadrement et le financement. Environ 150 start-ups ont bénéficié jusqu’à présent d’un financement d’une valeur de plus de 4 millions de dinars.
En Tunisie, le chef du gouvernement Kamel Maddouri a annoncé le renforcement des mécanismes du système «Etudiant, entrepreneur, promoteur» et la facilitation de son accès. En rapport avec l’innovation et la créativité, un programme de reconversion dans les métiers du numérique a été lancé dans le cadre du développement de l’esprit de leadership chez les jeunes.
Le numérique est aujourd’hui considéré comme un quatrième secteur d’activité. Tellement il va très vite, tellement il nous environne, au point que certains prédisent même que son chiffre d’affaires sera supérieur certainement à certaines industries comme le ciment. C’est donc dire que c’est une aubaine pour une jeunesse qui se cherche et dont l’emploi salarié est extrêmement difficile.
Meissa BABOU, Économiste – Sénégal
Le projet tunisien de loi de finances 2025 prévoit la mise en place de plusieurs lignes de financement, de garanties et d’allocations au profit des Petites et moyennes entreprises (PME) dont les startups. L’objectif est de favoriser leur inclusion financière pour garantir leur durabilité et renforcer leur capacité d’embauche. La première ligne de crédit, dotée d’une enveloppe de 7 millions de dinars (MD) soit 2,267,300 USD, mobilisée sur les ressources du Fonds national de l’emploi, sera réservée tout au long de l’exercice 2025.
Aujourd’hui, on peut effectivement considérer que ce marché innovant sera extrêmement bénéfique à toute l’économie parce que c’est quand même une chose qui entre dans tous les systèmes de production, pas seulement le e-commerce, même si c’est peut-être là où on le connaît beaucoup plus. Donc, je crois que ce phénomène où ce secteur d’activité est assez facile d’accès sur le plan de la technologie, mais dont l’investissement aussi n’est pas si élevé que ça, pourra quand même bénéficier d’un appui d’État.
Meissa BABOU, Économiste – Sénégal
Par ailleurs, le chef du gouvernement a annoncé le lancement de la plateforme «Auto-entrepreneur», une innovation interactive en ligne qui fonctionnera 24h/24 et 7 jours/7 et qui permettra à tous les jeunes tunisiens d’exercer des activités individuelles dans les secteurs de l’industrie, de l’artisanat et autres.