Entre 2019 et 2021, 322 millions de personnes ont été affectées en Afrique par la crise alimentaire. Cette situation est la résultante des différentes crises mondiales mais aussi la réduction des finances affectées au secteur agricole qui environnent les 5% du budget annuel de 26 pays. Aussi pour y faire face, l’Union Africaine préconise la mécanisation du secteur, l’utilisation accrue des engrais, la mise en place des systèmes de stockages.
Les différentes crises humanitaires ont démontré à suffisance la dépendance du continent aux importations en matière de produits agricoles. Fort de ce constat, le président en exercice de l’Union Africaine, Macky Sall a déploré l’augmentation vertigineuse de la vulnérabilité des africains en termes d’insécurité alimentaire, passant de 264 millions de personnes en 2019 à 322 millions en 2021 soit une augmentation de 58 millions. Il rappelle que l’Afrique détient près de 60% des terres arables dans le monde, d’importantes ressources hydriques et une abondante main-d’œuvre productive.
Nous devons produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons. A ce niveau certainement l’union africaine va travailler avec les départements de l’agriculture vraiment aider les Etats à développer des politiques proactives du consommer local afin que nous soyons moins dépendant des productions étrangères
Macky SALL, Président en exercice de l’Union Africaine
Face à l’insécurité alimentaire, l’Union Africaine met l’accent sur l’urgence des gouvernements à disposer des moyens pour améliorer la production agricole en Afrique. Pour ce faire, l’organisation préconise la mécanisation du secteur, l’utilisation accrue des engrais, la mise en place des systèmes de stockages car les pays africains perdent jusqu’à 25 % des récoltes en raison de leur absence.
Quant aux priorités, elles pourraient notamment porter sur une mécanisation adaptée de l’agriculture africaine, une production de semences avec sélection; l’utilisation de l’engrais et des produits phytosanitaires renforcés et les équipements post récoltes, y compris la chaîne de froid pour la conservation des produits devraient permettre au continent d’être plus résilient
Macky SALL, Président en exercice de l’Union Africaine
Entre 2019 et 2021, trente-neuf États africains ont réduit de 18% la part de leur budget national consacré à l’agriculture et 26 ont dépensé moins de 5 % de leur budget annuel dans ce secteur. Un sous-investissement qui a rendu le secteur très fragile face aux chocs économiques induits notamment par la pandémie de Covid-19, le changement climatique et les tensions sur les marchés mondiaux.
Une Afrique regorgeant de ressources abondantes ne devrait plus s’exposer à l’insécurité alimentaire.Au contraire, avec des politiques adéquates et des moyens conséquents, elle devrait pouvoir se nourrir par elle-même et aider à nourrir le monde.
Macky SALL, Président en exercice de l’Union Africaine
En moyenne, l’agriculture contribue entre 30 et 60% du PIB des pays africains. Aussi, pour relever le secteur, les gouvernements doivent consacrer à l’agriculture au moins 10 % de leur budget total, donnant la priorité aux petits producteurs et productrices de denrées alimentaires. Une action qui va à coup sûr réduire l’impact des différentes crises humanitaires sur les populations.