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Zimbabwe : les syndicats réclament une assurance maladie financée par l’Etat

Zimbabwe : les syndicats réclament une assurance maladie financée par l’Etat

Le Congrès des syndicats du Zimbabwe (ZCTU) a déclaré, mercredi 12 juin 2024, que le système national d’assurance maladie (NHIS) proposé doit être entièrement financé par le gouvernement au lieu de soumettre les citoyens à un énième élément fiscal. Le NHIS vise à garantir que les services de santé soient accessibles à tous les citoyens, conformément à l’article 76 de la Constitution, qui stipule que tout résident permanent du Zimbabwe a le droit d’accéder aux services de santé de base.

A Hararé, le Congrès des syndicats du Zimbabwe (ZCTU) a déclaré, mercredi 12 juin 2024, que le système national d’assurance maladie (NHIS) proposé doit être entièrement financé par le gouvernement au lieu de soumettre les citoyens à un énième élément fiscal. Le congrès ZCTU a critiqué le projet NHIS proposé pour qui l’arrangement doit être soumis à des consultations plus larges et à un débat approfondi pour des freins et contrepoids adéquats. A cet effet, il a proposé que l’Autorité Nationale de Sécurité Sociale (NSSA) ait la responsabilité de fournir des ressources aux partenaires sociaux pour leur permettre d’entreprendre de larges consultations avec leurs membres.

Le Système national d’assurance maladie vise à garantir que les services de santé soient accessibles à tous les citoyens, conformément à l’article 76 de la Constitution. En 2007, la promulgation du projet de loi sur l’assurance maladie nationale avait été abandonnée après que le syndicat a menacé de mobiliser des manifestations contre cet instrument, qu’il considérait comme un fardeau inutile. Cependant, le gouvernement a récemment relancé les travaux autour du NHIS, dans le cadre d’une évolution qui a donné lieu à des consultations dans tout le pays. Ainsi, pour le mouvement syndicaliste, le NHIS ne peut être approuvé qu’après l’élaboration d’un mécanisme pour intégrer les travailleurs du secteur informel. De plus, le processus actuel exclut toujours les parties prenantes des consultations.

« Notre point de vue est qu’en matière de financement durable, le NHIS devrait être entièrement financé par le gouvernement. Les employeurs doivent contribuer un certain pourcentage à l’indemnisation des accidents du travail et nous aimerions proposer que ce pourcentage soit réparti entre le NHIS et les accidents du travail ». 

Gregory SILENY, Analyste Madagascar

En mars 2024, le gouvernement avait annoncé la mise en place du système national d’assurance maladie (NHIS) d’ici juillet 2024, afin d’améliorer l’accès à des services de santé de qualité et de réduire la vulnérabilité à laquelle sont confrontés les citoyens ordinaires. Cependant, le syndicat craint qu’une telle initiative ne contribue guère à améliorer le système de santé défaillant du pays, dans la mesure où les fonds existants sont détournés au détriment des bénéficiaires visés.

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