Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’Afrique réalise des performances inférieures à son potentiel sur les marchés agricoles mondiaux et régionaux. A cet effet, 1 161 projets en relation avec l’agriculture ont été finalisés pour l’équivalent de 18,4 milliards de dollars par la Banque africaine de développement. En 2022, ce secteur représentait à lui seul 23% soit 1,9 milliard de dollars de prêts, dons et prises de participation de la Banque africaine de développement. Pour le président de la BAD, Akinwumi Adesina, l’agriculture doit devenir le nouveau pétrole de l’Afrique.
Alors que l’Afrique dispose de 65 % des terres arables non cultivées dans le monde, le continent réalise des performances inférieures à son potentiel sur les marchés agricoles mondiaux et régionaux. Par ailleurs, les exportations africaines sont dominées par les exportations primaires. Ainsi pour favoriser la transformation de l’agriculture, des institutions multilatérales telles que la Banque africaine de développement (BAD) ou encore la Banque mondiale se sont résolues à investir dans le secteur agricole africain afin d’accroître la productivité alimentaire et agricole sur le continent.
“Pour nourrir le monde et précisément dans un contexte où nous avons la disponibilité de l’eau, faisons face à plusieurs défis avec le changement climatique, avons des situations qui rendent la situation difficiles pour les agriculteurs de s’adapter au changement climatique, nous avons besoin d’une meilleurs performance, d’une meilleurs résilience à la technologie agricole. Et si nous voulons être à même de faire cela, nous devons financer et soutenir les centres R and D, a développer ce genre de technologies que cela soit dans les cultures ou dans la logique d’obtenir des meilleurs performances que ce soit dans la pêche”
Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement – Nigéria
Les investissements de la BAD dans l’agriculture sont principalement mis en œuvre à travers des domaines prioritaires d’infrastructure, comme l’extension des infrastructures agricoles et rurales, y compris l’irrigation et la mobilisation de l’eau, les voies d’accès rurales et agricoles, l’élevage et la pêche. D’après le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, l’agriculture doit devenir le nouveau pétrole de l’Afrique.
“Dans les années passées, nous avons investi une somme total de 400 millions d’euros dans la recherche agricole comptant également les institutions européennes et avons créer de la valeur”
Birgit Pickel, Directeur général pour l’Afrique au ministère de la Coopération économique – Allemagne
D’après la BAD, les promesses d’investissement n’ont cessé d’augmenter depuis mai 2023 et sont supposées atteindre 72 milliards de dollars. Les principales institutions à contribuer seraient la BAD (10 milliards), la Banque islamique de développement (7 milliards), l’Allemagne (14,34 milliards), les États-Unis (5 milliards), le FIDA (3 milliards) et les Pays-Bas (450 millions). Les autres bailleurs de fonds identifiés sont l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement, la Banque ouest-africaine de développement, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, l’Agence française de développement, l’Irlande, la Suisse et le Royaume-Uni.
“Le président Adesina a lancer les technologies Hi5 en 2015, et notre question était celle de savoir s’il pourra suivre cela parce qu’il vient d’un background agricole et avait pour leitmotiv le projet de nourrir l’Afrique qu’il a mit au centre de l’éclairage de l’Afrique, l’industrialisation de l’Afrique, l’intégration de l’Afrique et sur l’amélioration des conditions de vie des populations. L’agriculture peut faire tout cela”
Lindiwe Majele Sibanda, Présidente du Conseil d’administration du système CGIAR – Zimbabwe
À ce jour, 1 161 projets en relation avec l’agriculture ont été finalisés pour l’équivalent de 18,4 milliards de dollars. En 2022, ce secteur représentait 23% soit 1,9 milliard de dollars de ses prêts, dons et prises de participation ainsi que des garanties approuvées. Ces fonds ont servi notamment pour construire 1 682 km de routes et fournir 2 605 tonnes d’intrants agricoles notamment les engrais, semences, pesticides. Entre 2016 et 2025, le projet «Nourrir l’Afrique» a prévu un investissement de 24 milliards de dollars afin de transformer l’agriculture africaine.
