Il est impératif d’investir dans les industries créatives, c’est le plaidoyer que les acteurs du secteur créatif ont porté aux assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international au Maroc. Les arts créatifs ont la capacité de stimuler le développement économique du continent mais surtout sont un facteur indéniable de réduction du chômage sur le continent.
L’une des solutions que préconisent les experts de la finance mais aussi les créatifs africains comme solution au développement économique du continent africain, c’est des investissements financiers significatifs dans le secteur des arts créatifs. La filière des créatifs a le potentiel de générer des revenus importants et bien plus grâce notamment à une chaîne de valeur importante. On dénombre par exemple plus d’une vingtaine de métiers dans l’industrie musicale seule; de quoi contribuer à l’augmentation des emplois et la baisse de la pauvreté. Selon une étude de l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques, 2,4 millions d’emplois sont créés en Afrique par des entrepreneurs culturels et créatifs
“Ça peut être un véritable moteur de croissance qui nous fera gagner au moins 1,5 point de PIB si on y investit. Et donc, je pense qu’on a un rôle à jouer pour faire en sorte qu’on ait ce décollage de l’industrie Sportive et culturelle en Afrique.”
Abdou Souleye diop, Entrepreneur culturel, Sénégal
Le plaidoyer à été mené par les créatifs et autres acteurs du secteur, aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech au Maroc, hauts lieux de prise de décisions en faveur d’initiatives de développement économique mondial. Le FMI et la Banque mondiale ont pris la mesure du potentiel de l’art africain comme catalyseur de développement à travers une tribune, le panel Africa Creative. Une occasion pour les créatifs d’intéresser les les investisseurs mondiaux au développement de ce secteur.
“Les créateurs ont besoin d’hommes d’affaires pour soutenir leur cause. Lorsque j’ai entendu parler du panel, puisque Mo m’a appelé et m’a dit qu’elle voulait que je fasse partie du panel, j’ai trouver en cela une excellente occasion de partager nos connaissances sur les opportunités et de voir comment nous pouvons développer l’industrie parce qu’elle mobilise tellement de jeunes. Cela fait partie de notre patrimoine culturel.”
Audu Maikori, Producteur, Nigeria
Le déficit d’investissement financier est un véritable frein à l’expansion de l’industrie créative en Afrique et à sa capacité à simuler les économies africaines. Selon des estimations de l’Unesco, en 2021 le cinéma africain a généré 5 milliards de dollars. L’industrie cinématographique nigériane contribue à elle seule à plus de 1.5% du PIB du pays.
