Principal pilier de l’activité économique en Afrique, l’agriculture génère 60 à 80% des recettes d’exportation et procure environ 60% de l’ensemble des emplois, principalement en milieu rural. Cependant, cette filière se trouve fortement entravée par l’insuffisance des investissements. Avec pour mission commune de favoriser le progrès économique et social dans les pays en développement, les banques multilatérales de développement consacrent l’essentiel de leurs activités à des projets de financement visant à conduire à une émergence de la filière agricole sur le continent.
Le Sénégal a abrité le sommet Dakar 2 sur la souveraineté alimentaire qui vise à réunir les gouvernements, le secteur privé et les organisations multilatérales autour du défi croissant de la sécurité alimentaire en Afrique. Les banques multilatérales de développement, à l’image de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, jouent un rôle primordial dans cette lutte, de par leur contribution sur les marchés internationaux des capitaux à la levée d’importants volumes de fonds indispensables au financement des projets agricoles.
“Lorsque nous parlons de la sécurité alimentaire, nous avons également travaillé dans plusieurs projets y compris dans les infrastructures qui restent essentielles pour soutenir le développement agricole car il faudrait déplacer la production agricole vers les villes et nous travaillons également sur plusieurs projets routiers. L’un de nos projets était de connecter la Tanzanie au Mozambique. Nous avons également travaillé dans plusieurs autres domaines. Je reste convaincu que nous parlons de nouveau décollage pour l’Afrique, nous restons convaincus que nos actions communes vont nous amener à des résultats pour l’Afrique.”
Sidi Ould Tah, Directeur général de la BADEA – Mauritanie
En tant qu’acteur du développement de l’agriculture, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD mène plusieurs actions visant spécifiquement les groupes de populations vulnérables en milieu rural. Plus de 250 millions de personnes sur le continent ont bénéficié des investissements, des projets et des programmes de l’institution.
“Nous finançons de manière très régulière le secteur de l’agriculture qui de manière générale est devenu un secteur fondamental aujourd’hui. Il s’agit de financer notre production locale, de proximité et de favoriser tout ce qui peut permettre les échanges d’une région à une autre, d’un pays à un autre. Notre activité comme toutes les grandes banques de développement c’est d’intervenir de manière contracyclique. C’est important parce que le premier critère qui nous guide n’est pas celui de la rentabilité mais celui de l’efficacité et du soutien absolu aux populations.”
Serge Ekué , Président de la BOAD – Bénin
En leur qualité de partenaires au développement, les agences multilatérales de développement devront renforcer leur synergie avec les gouvernements, la société civile, les agriculteurs pour l’atteinte de l’objectif commun.
“Nous avons fait pas mal de choses et nous avons même dû plafonner nos investissements pour des raisons de diversification. On a entendu les chiffres au cours des deux derniers jours et je crois que nous devons tous en faire davantage, autant que possible pour trouver les bons partenaires d’intermédiation de ce financement.”
Admassu Tadesse, Président-directeur général – TDB – Ethiopie
Le succès des efforts de l’Afrique pour atteindre la souveraineté et la résilience alimentaires reposant sur les investissements, les banques multilatérales insistent sur la notion de partenariat pour fournir des moyens à grande échelle aux agriculteurs afin de garantir une autosuffisance alimentaire sur le continent africain.
