Au Togo, à la suite des manifestations des 6, 26, 27 et 28 juin derniers contre Faure Gnassingbé organisées à l’appel d’artistes et d’influenceurs togolais vivant à l’étranger, le gouvernement a donné sa version des faits devant la presse, mercredi 9 juillet.
Que s’est-il passé les 6, 26, 27 et 28 juin derniers dans les rues de Lomé?
Une enquête a été ouverte le 7 juillet par le parquet togolais, pour faire toute la lumière sur ces deux importantes vagues de manifestations, organisées contre le régime en place, notamment suite au changement de Constitution entré en vigueur depuis mai dernier… Le 9 juillet, le gouvernement a donné sa version des faits.
Nous avons tous suivi la violence avec laquelle les gens ont appelé à s’en prendre aux forces de l’ordre sur le terrain. Je voudrais faire remarquer que les images dont vous parlez pour certaines qui n’ont pas toutes été prises, soit dans notre pays ou le jour J. On voit que les forces de l’ordre sont en train de réprimer sur ces images mais nous ne voyons pas le début de ce qui s’est passé et je pense que si ces manifestations n’avaient pas été gérées de manière professionnelle, nous serions ici en train de déplorer les victimes.
CALIXTE BATOSSIE MADJOULBA, Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile – Togo
Officiellement, 5 personnes ont perdu la vie suite à la répression de ces rassemblements interdits par le pouvoir… au moins 7 selon plusieurs collectifs de la société civile qui dénoncent des exactions commises par des éléments des forces de l’ordre et des miliciens, en marge des manifestations… Des corps de victimes ayant été repêchés dans les cours d’eau de la capitale.
En ce qui concerne les noyade, nous présentons vraiment nos condoléances aux familles attristé et nous sommes tous touchés mais dans la réalité des choses, les abord de cela a toujours posé problème, ce n’est pas la première fois qu’il y a eu des noyade là-bas, je pense même que des dispositions ont été prises pour que les abords soient sécurisés dans un programme. Les investigations sont en cours. Mais nous avons besoin de la protection de la police, de la gendarmerie dans un état de droit pour garantir la sécurité de nous tous.
PACÔME YAWOVI ADJOUROUVI, Ministre des Droits de l’Homme, Chargé des institutions de la République – Togo
A l’aube d’un nouvel appel à manifester les 16 et 17 juillet, les autorités mettent en garde les populations sur l’influence des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux, non réglementés, constituent une menace pour la démocratie et l’État de droit. Barack Obama dit que ces réseaux sociaux amplifient les pires instincts de l’humanité.
ISAAC TCHIAKPE, Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage – Togo
Une tension palpable à une semaine des élections municipales prévues le 17 juillet.



