Philippe Tonangoye, ministre de l’Accès universel à l’eau et à l’énergie du Gabon, participera à la conférence African Energy Week (AEW) : Invest in African Energies, qui se tiendra du 29 septembre au 3 octobre 2025. Sa participation intervient alors que le Gabon met en œuvre une stratégie ambitieuse pour améliorer l’accès à l’eau et à l’énergie, avec des investissements stratégiques et des partenariats dans les infrastructures, l’électricité et les entreprises locales. Ses réflexions aideront les futurs investissements lorsque les développeurs de projets, les financiers et les partenaires mondiaux se réuniront au Cap pour discuter des stratégies visant à éliminer la pauvreté énergétique.
Pour le Gabon, le gaz naturel est devenu un pilier du développement pétrolier et énergétique du pays. Le pays veut utiliser ses ressources offshore pour stimuler la croissance économique, en misant sur des investissements dans des solutions de conversion du gaz en électricité et de production d’électricité flottante pour améliorer l’accès à l’énergie dans tout le pays. La centrale de conversion du gaz en électricité d’Orinko, attendue depuis longtemps, devrait bientôt être construite, grâce à un accord entre les actionnaires signé en mai 2025 pour faire avancer le projet. Ce projet devrait jouer un rôle essentiel dans l’élargissement de l’accès à l’électricité au Gabon, car il permettra d’augmenter la capacité de production du pays de 50 %. Développé par Orinko SPV, qui regroupe la société publique Gabon Power Company en partenariat avec Wärtsilä, Africa 50, FGIS et Melec PowerGen, le projet sera construit selon un modèle IPP (construction, propriété, exploitation et transfert). Otinko utilisera les ressources gazières offshore comme matière première pour produire de l’électricité, jetant ainsi les bases d’une plus grande capacité de production au Gabon. À l’heure actuelle, les centrales électriques au gaz exploitées par la société pétrolière et gazière indépendante Perenco représentent 70 % de l’électricité à Libreville et 100 % à Port-Gentil. Grâce à l’installation d’Orinko, le Gabon sera bien placé pour améliorer considérablement l’accès à l’électricité.
Au-delà du gaz naturel, le Gabon est à la pointe d’un programme de développement des énergies renouvelables, cherchant à améliorer l’accès à l’électricité, tant au réseau qu’hors réseau, dans le but d’atteindre l’accès universel d’ici 2030. L’étape importante franchie par Orinko fait suite au démarrage des activités des centrales électriques flottantes de la société énergétique Karpowership au Gabon en février 2025. Ces centrales fournissent de l’électricité à la capitale, Libreville, et à d’autres régions, renforçant ainsi le réseau électrique tout en offrant une source d’énergie propre aux communautés mal desservies. Karpowership a signé en 2024 un contrat avec le Gabon pour fournir 250 MW d’électricité au pays pendant cinq ans. La société fournit déjà 25 % de l’électricité totale du pays grâce à deux centrales électriques flottantes situées à différents endroits. Ces solutions sont flexibles et évolutives, ce qui est super pour le Gabon qui veut améliorer l’accès à l’électricité grâce à des infrastructures modernes. En parallèle, le Gabon investit dans de nouveaux projets hydroélectriques. Actuellement, environ la moitié de l’électricité consommée dans le pays vient de l’hydroélectricité, principalement du barrage hydroélectrique de Grand Poubara (160 MW) et du barrage hydroélectrique de Kinguele Aval (70 MW). Mais pour atteindre ses objectifs énergétiques, il faut investir beaucoup plus dans le marché de l’électricité.
Pour soutenir encore plus le développement de projets, le Gabon a créé en 2025 un Fonds national pour l’énergie et l’eau (FNEE), qui vise à mobiliser des capitaux pour des projets dans ces domaines. Le FNEE s’attaquera aux coupures d’électricité en mettant en œuvre des mesures à court terme, en stimulant les investissements dans les infrastructures clés et en renforçant la coopération régionale dans le domaine de l’énergie. Le fonds vise également à relancer les projets énergétiques retardés, notamment la centrale thermique de 125 MW d’Owendo, prévue pour 2027, et les centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim et de L’impératrice Eugénie. Ce fonds s’inscrit dans le cadre du Plan national de développement pour la transition du pays, dont le coût de développement est estimé à 453 millions de dollars pour les trois projets seuls. Cela représente une opportunité stratégique pour les investisseurs et les promoteurs de projets qui cherchent à réaliser des investissements à fort impact en Afrique.
« La stratégie du Gabon pour garantir l’accès universel à l’électricité devrait ouvrir de nombreuses opportunités économiques et de développement pour le pays. En utilisant différentes solutions de production d’électricité, du gaz aux installations flottantes en passant par les projets hydroélectriques et les énergies renouvelables, le pays diversifie et renforce son portefeuille d’installations électriques. Cette approche crée non seulement de nouvelles opportunités d’accès à l’énergie, mais ouvre également le marché à divers investisseurs et développeurs de projets », explique Ore Onagbesan, directeur de programme chez AEW : Invest in African Energies.
Distribué par APO Group pour African Energy Chamber.
À propos de la AEW : Invest in African Energies :
AEW : Invest in African Energies est la plateforme de choix pour les opérateurs de projets, les financiers, les fournisseurs de technologies et les gouvernements, et s’est imposée comme le lieu officiel pour la signature d’accords dans le domaine de l’énergie en Afrique. Rendez-vous sur https://AECWeek.com pour plus d’infos sur cet événement passionnant.