En Afrique du Sud, la compagnie publique d’électricité ESKOM ambitionne d’ici 2040 de produire la majorité de son électricité à partir des énergies renouvelables. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus respectueuse de l’environnement et vise à réduire la dépense du pays d’Afrique australe au charbon de 39 à 18 gigawatts.
La compagnie publique sud-africaine d’électricité, Eskom, a dévoilé le 16 juillet devant les parlementaires un tournant stratégique majeur. D’ici à 2040, Eskom ambitionne de produire la majorité de son électricité à partir des énergies renouvelables. L’entreprise prévoit une montée en puissance de ses capacités vertes, passant de moins de 1 gigawatt actuellement à 32 gigawatts à l’horizon 2040.
“La décision d’Escom s’explique par le fait qu’ aucune société dans le monde ne peut être tributaire à 80 % d’un seul être comme l’est la société sud-africaine vis-à-vis du charbon qui est un produit extrêmement polluant qui ne rentre plus aujourd’hui dans aucune d norme environnemental. Il faut passer à un mix énergétique qui permet de prémunir des fluctuations monétaire”.
Boubacar BA, Économiste – Sénégal
En Afrique du Sud, plus de 80 % de l’électricité est produite à partir du charbon. Toutefois, le pays s’engage dans une transition énergétique visant à réduire progressivement cette dépendance. Ainsi, la capacité installée des centrales à charbon devrait passer de 39 à 18 gigawatts dans les années à venir. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus respectueuse de l’environnement, alors que l’Afrique du Sud reste l’un des principaux émetteurs de CO₂ du continent.
“ Des particuliers et beaucoup d’entreprises sont passés au solaire donc quelque part dans les projections d’Escom il risque d’avoir moins de clients par rapport à sa production d’énergie renouvelable. Quoi qu’il advienne, elle est obligée de passer par là, il restera quand même une grosse partie de la population qui ne peut pas s’équiper en énergie solaire et qui sera bien contente d’avoir de l’électricité en continu de qualité et à moindre coût”.
Boubacar BA, Économiste – Sénégal
Alors que la dette de la compagnie frôle désormais les 400 milliards de rands, soit environ 22 milliards de dollars, des interrogations grandissantes émergent quant aux stratégies possibles pour mobiliser de nouveaux financements nécessaires à la réalisation de ses projets



