Afrique : 8,9 milliards USD d’échanges avec le Japon en 2024

En 2024, les échanges commerciaux entre le Japon et les pays africains s’élevaient à 8,9 milliards de dollars selon des données officielles. Une performance due en partie au nombre d’entreprises japonaises opérant en Afrique qui est passé de 520 en 2010 à 900 en 2020. A l’heure où la 9ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) se tient au Japon jusqu’au 22 août 2025, les dirigeants africains militent pour que les investissements soient davantage dirigés vers le secteur privé.

Depuis 2020, la politique étrangère du Japon vis-à-vis de l’Afrique a connu de profondes mutations. D’investissements directs étrangers  s’élevant à 6 milliards de dollars en 2021, l’Etat insulaire d’Asie de l’Est est passé aux échanges commerciaux dont le volume est estimé à 8,9 milliards de dollars en 2024 selon des données de l’Organisation japonaise de promotion du commerce (JETRO). Avec la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) qui se tient à Yokohama, les relations nippo-africaines qui ont été entamées en 1993 sont appelées à se renforcer à travers la mobilisation des investissements dans le secteur privé. A ce sujet, le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a présenté un nouveau modèle de collaboration économique impliquant les gouvernements, les industries et les experts pour renforcer les liens entre la région Indo-Pacifique et l’Afrique.

«J’exhorte tous les acteurs, les gouvernements et les partenaires au développement, le secteur privé et la société civile à renouveler leur engagement en faveur d’une collaboration axée sur l’innovation. Ensemble, nous pouvons co-créer des solutions qui sont non seulement transformatrices, mais aussi durables et inclusives, garantissant ainsi que personne ne soit laissé pour compte.»

Mahamoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l’UADjibouti

Les investissements japonais en Afrique devraient augmenter considérablement compte tenu de l’engagement renforcé avec le secteur privé à travers des initiatives telles que le Forum économique public-privé Japon-Afrique et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Les deux entités  ont intensifié leur travail avec les gouvernements africains et les organisations régionales en servant de points d’entrée pour les entreprises japonaises, créant des voies allant de la coopération publique à l’investissement privé.  En 2024, le gouvernement japonais a indiqué que 57 % des entreprises japonaises en Afrique prévoyaient d’étendre leurs activités d’ici deux ans, soit une hausse de trois points par rapport à 2023.

«Dans un contexte mondial caractérisé par une volatilité croissante, nous assistons à la résurgence du protectionnisme et des tensions géopolitiques, situation qui met clairement en danger l’ordre mondial basé sur le droit international et les normes universelles qui régissent les relations entre les États.»

João Lourenço, Président de la République, Président en exercice de l’UAAngola

La science, la technologie, l’innovation, la formation professionnelle et les infrastructures, notamment sont les principaux domaines qui lient l’Afrique et le Japon. Le gouvernement japonais cherche à capitaliser sur le potentiel du secteur privé pour faire progresser sa politique étrangère en Afrique, alors que les opportunités manufacturières sur le continent devraient atteindre 1 000 milliards de dollars en 2025, selon la Banque africaine de développement. En mai 2025, le Japon a lancé un programme de 1 million de dollars américains avec la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique afin de soutenir la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

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