La République démocratique du Congo, deuxième plus grand pays d’Afrique, dépend encore fortement des importations de produits alimentaires transformés en raison de ses vastes étendues de terres fertiles non cultivées. Des décennies de conflit, des infrastructures défaillantes et une pauvreté croissante ont entravé la production alimentaire locale, obligeant le gouvernement à dépenser 3 milliards de dollars par an en importations alimentaires pour nourrir la population.
Malgré son potentiel agricole, la République démocratique du Congo, deuxième plus grand pays d’Afrique, continue de dépendre fortement des importations de produits alimentaires transformés en raison de ses vastes terres fertiles, peu cultivées. Sur les marchés animés de Kinshasa, sardines importées, conserves de bœuf et autres produits transformés dominent les étals, proposés à des prix abordables. Bien que l’alimentation traditionnelle congolaise soit riche en céréales et en légumes, de nombreuses familles ne peuvent pas se permettre ces aliments.
« La plupart d’entre nous, Congolais, achetons ces produits car ils sont bon marché. Si vous vous promenez ici, vous remarquerez que les commerçants qui ont mis leurs produits en vente en vendent plus que leurs homologues. Nous ne nous soucions même pas des dates de péremption. Tout ce qui nous intéresse, c’est d’obtenir des produits bon marché. Le reste suivra.»
Joel Zelo, Homme d’affaires, Kinshasa – RD Congo
La faiblesse des infrastructures et le conflit persistant dans l’est du pays, principal pôle agricole du pays, empêchent l’approvisionnement de la capitale. Avec une capacité de transformation limitée, la RDC dépense environ 3 milliards de dollars par an en importations, principalement en provenance d’Europe et des pays voisins.
« La transformation des aliments est soumise à des règles que certaines industries ne respectent pas. C’est pourquoi les aliments transformés deviennent nocifs pour la consommation humaine. Certaines usines, qui cherchent à produire en grande quantité, dépassent les normes en matière d’additifs et causent des problèmes de santé publique.»
Alex Sulu, Agronome – RD Congo
Pour inverser cette tendance, le gouvernement a lancé le programme ATA RDC en 2022, visant à renforcer l’agriculture en distribuant des variétés améliorées de semences de manioc, de maïs, de riz et de soja. Cependant, l’insécurité persistante dans l’est et certaines régions de l’ouest continue d’entraver les progrès, privant de nombreux agriculteurs d’accès à un soutien. Selon la FAO (l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture), la RDC possède près de 80 millions d’hectares de terres arables, 4 millions de terres irrigables, mais 1% seulement cultivé.



