En 2024, les huit banques commerciales du Gabon ont accordé 2 291,5 milliards de FCFA de crédits, soit une hausse de 7,3 % par rapport à 2023, portée principalement par la progression des crédits aux entreprises, selon la Cobac.
En 2024, les banques commerciales du Gabon ont accordé 2 291,5 milliards de FCFA de crédits, en hausse de 7,3 % par rapport à 2023, selon la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). Cette croissance est principalement liée à l’augmentation de 24 % des crédits aux entreprises, atteignant 1 568,5 milliards de FCFA. Cette dynamique s’explique par le financement de projets dans des secteurs clés comme le BTP, le pétrole, le commerce et l’agroalimentaire, soulignant le rôle essentiel des banques dans la relance de l’économie gabonaise.
“ le nombre de crédits à la consommation octroyés au Gabon est de 2 500 milliards, donc très très bas par rapport aux besoins pour les cinq prochaines années, d’où la nécessité d’augmenter l’offre de crédits à la consommation et d’augmenter les sources de crédits à la consommation qui ne doivent pas seulement rester bancaires, mais qui doivent aussi être liées à plusieurs sources de financement telles que le crowdfunding, l’appel aux obligations, beaucoup d’autres sources de financement de l’économie pour accompagner efficacement l’ambition de la nouvelle administration du Gabon.”
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
Les crédits accordés à l’État gabonais ont chuté de 11,4 % en 2024, atteignant 307,1 milliards de FCFA, en lien avec une politique de désendettement et de maîtrise des dépenses publiques. Parallèlement, les crédits aux ménages ont reculé de 6 %, à 359,5 milliards de FCFA, en raison notamment d’une hausse de 21 % des créances en souffrance.
“On a une hausse de 7 %, c’est vrai, mais cette hausse est très très infime par rapport aux besoins de l’économie.”
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
L’évolution des crédits en 2024 reflète une économie gabonaise en transformation, avec un secteur bancaire moteur du financement de projets productifs. La forte progression des crédits aux entreprises soutient la relance, tandis que le recul des crédits aux ménages et à l’État souligne la nécessité d’une gestion équilibrée de l’endettement pour garantir la stabilité financière et la résilience économique à moyen terme.



