Afrique : déficit annuel de 100 milliards USD pour les infrastructures

Accablée par les conséquences de multiples chocs économiques mondiaux, l’Afrique peine à financer ses priorités. À Washington, les ministres des Finances du continent plaident pour un moratoire sur la dette et des financements plus souples. Objectif : combler un déficit annuel de plus de 100 milliards de dollars pour les infrastructures, sans sacrifier les secteurs sociaux comme la santé, déjà fortement impactés.

Depuis 2019, l’Afrique subit de plein fouet les répercussions d’une succession de crises sanitaires, géopolitiques et financières qui ont fortement restreint les flux d’aides internationaux, notamment pour les pays les plus vulnérables du continent. En République centrafricaine, ce retrait de l’aide internationale a déjà coûté près de 140 millions de dollars, rien que dans le secteur de la santé. En marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Washington, le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, a appelé à un moratoire urgent sur la dette, plaidant pour une bouffée d’oxygène financière indispensable.

“C’est un sujet sur lequel nous devons s’en tarder avoir un consensus au niveau planétaire et sur lequel nous devrions pouvoir avancer de manière de façon concrète et avec des solutions qui nous permette de résoudre cette question de la dette qui est devenu insoutenable pour nos pays, pour nous permettre de générer des marges de manoeuvre budgétaires, parce qu’aujourd’hui toute les progressions que nous faisons en matière de collecte de recette domestique et bien sont absorbés par le service de la dette qui est extrêmement important.

Hervé Ndoba, Ministre des Finances et du BudgetCentrafrique

Sur le plan continental, le défi est d’envergure. Le déficit de financement pour les infrastructures est estimé à plus de 100 milliards de dollars par an. Une situation qui freine le développement économique et social durable. Plusieurs voix se sont ainsi élevées pour demander à la Banque mondiale d’augmenter ses financements à des taux concessionnels, afin de soutenir plus efficacement les programmes d’infrastructures structurants, essentiels pour renforcer la connectivité, l’accès à l’énergie et la transformation économique du continent.

Autrement, nous ne pourrons pas rentrer dans une phase où nous aborderons une croissance qui devient non seulement positive, mais qui devient exponentielle, de sorte à pouvoir en tirer tous les bénéfices sur les finances publiques.

Hervé Ndoba, Ministre des Finances et du BudgetCentrafrique

Au-delà des infrastructures, l’emploi des jeunes reste au cœur des priorités. Avec une population majoritairement jeune, l’Afrique ne pourra relever ses défis sans un secteur privé dynamique, créateur d’emplois et de valeur ajoutée. Les États sont également appelés à collaborer étroitement avec les partenaires financiers et au développement, afin de mettre en place un environnement propice à l’investissement et à l’innovation. Une croissance durable et inclusive passe par là : créer des opportunités concrètes pour les générations à venir, tout en assurant la stabilité des finances publiques.

Agenda

Bouton retour en haut de la page
logo Africa24tv

CONTACTEZ NOUS

xxxxxxx@yyy.com