À quelques semaines de l’ouverture du procès très attendu de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils Noureddin Bongo Valentin, prévu à Libreville le 10 novembre 2025, la défense a annoncé, le 22 octobre, que les deux accusés ne se rendront pas au Gabon. Leur avocat, Pierre-Olivier Sur, dénonce un « procès spectacle » aux accents « populistes » et « contraires aux règles fondamentales de la justice ». Une décision qui relance la polémique autour de cette affaire emblématique, entre accusations de tortures, volonté de rupture du pouvoir de transition et enjeux diplomatiques franco-gabonais.
Alors que le procès de Sylvia Bongo Ondimba, ancienne Première Dame du Gabon, et de son fils Noureddin Bongo Valentin, est prévu à Libreville ce 10 novembre 2025, les avocats de Sylvia Bongo et Noureddin ne se rendront pas à Libreville pour le procès. Dans un communiqué rendu public le 22 octobre 2025, leurs avocats ont qualifié ce procès de « procès spectacle, populiste » et « contraire aux règles fondamentales de la justice ».
L’ancienne Première Dame et son fils, ayant été arrêtés lors du coup d’État et détenus pendant 20 mois au Gabon, affirment avoir été victimes de tortures. De l’autre côté, l’État gabonais entend affirmer la fin de l’impunité et la volonté de rendre des comptes pour l’ancien régime, où la famille Bongo avait un rôle central depuis plus de cinquante ans. Ce procès est par ailleurs perçu comme un test majeur pour la justice gabonaise pour garantir impartialité, transparence et respect des droits fondamentaux selon des observateurs.
Étant donné que Sylvia et Noureddin possèdent la nationalité française, et qu’une plainte est en cours en France pour torture, l’affaire prend aussi une dimension internationale. Si la défense dénonce un « spectacle » et une instrumentalisation de la justice, le déroulement de ce procès dans le fond et la forme pourrait néanmoins redéfinir les rapports de force et la gouvernance au Gabon pour les années à venir selon des observateurs.
