Mali : l’ancien Premier ministre Moussa Mara condamné à deux ans de prison dont un an ferme

Au Mali, la tension politique s’intensifie alors que les autorités maintiennent la fermeté face aux critiques. L’ancien Premier ministre Moussa Mara a été condamné à deux ans de prison, dont un an ferme. Cette décision intervient dans un contexte de restriction des libertés d’expression et de contrôle strict de l’opposition. Les réactions de la défense et de la société civile font craindre un durcissement de la situation politique dans le pays.

L’ancien Premier ministre Moussa Mara a été condamné ce lundi 27 octobre 2025 par le tribunal de Bamako à deux ans de prison, dont un an ferme, et 500 000 francs CFA d’amende. Cette condamnation fait suite à un message publié le 4 juillet sur X, où il exprimait sa solidarité avec les détenus d’opinion, ce que les autorités ont considéré comme une incitation au trouble à l’ordre public et une atteinte au crédit de l’État.

“ Cette peine de condamnation de l’ex premier ministre malien Moussa Mara. Au delà de détériorer l’image des autorités de transition malienne à l’extérieur constitue une posture d’intimidation vis à vis de la classe politique malienne, celle de l’opposition et d’une partie de la société civile, et aura pour conséquence pour le processus électoral que certaines personnes s’exprimeront pas librement, ce qui constitue une entrave non seulement au processus, mais au retour vers la démocratie.« 

Kerwin Mayizo, Analyste politique – RD Congo

Malgré les demandes répétées de mise en liberté provisoire de la part de ses avocats, toutes les requêtes ont été rejetées. Le tribunal de première instance a maintenu la peine de deux ans d’emprisonnement requise par le parquet. Pour les observateurs, la sévérité de la sentence par rapport aux faits reprochés pourrait instaurer un précédent dangereux pour toute forme d’expression dissidente au Mali.

“ Cela aura pour conséquence que le processus électoral à venir et la participation citoyenne sera menacé par une espèce de épée de Damoclès, celle de la justice, à l’encontre de toute personne qui s’exprimerait clairement ou qui n’ira pas dans le sens voulu par les autorités.« 

Kerwin Mayizo, Analyste politique – RD Congo

La défense de Moussa Mara a qualifié sa condamnation de « resserrement inquiétant des libertés publiques » et de volonté de « museler les voix critiques » du régime, dénonçant un « procès à charge ». Les avocats de l’ancien Premier ministre ont annoncé leur intention de faire appel. Cette décision, dans un Mali sous junte militaire, marque un nouvel épisode de la tension entre le pouvoir de transition et certaines figures politiques.

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