Zimbabwe : l’Union africaine appelle à la levée des sanctions contre le pays

Face à des sanctions jugées injustes et contre-productives, l’Union africaine réaffirme sa solidarité avec Harare. Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’UA, appelle à une levée immédiate et inconditionnelle des mesures imposées depuis plus de vingt ans

C’est un appel empreint de fermeté que lance l’Union africaine. Dans un communiqué publié le 25 octobre 2025, le président de la Commission, Mahmoud Ali Youssouf, a dénoncé les effets dévastateurs des sanctions imposées au Zimbabwe depuis plus de deux décennies. Instaurées en 2002 par l’Union européenne et plusieurs partenaires occidentaux, ces mesures comprennent un embargo sur les armes et des restrictions financières visant des responsables politiques. Si elles étaient censées répondre à des violations des droits humains, l’UA estime qu’elles freinent désormais la croissance et l’intégration économique du continent.

“Les sanctions ont provoqué un isolement financier, coupant le Zimbabwe des prêts internationaux et des investissements. Cela a eu pour effet d’accélérer l’effondrement des secteurs clés comme l’agriculture et les mines, plongeant le pays dans une crise de la dette et une hyperinflation. Sur le plan social, cela s’est traduit par une paupérisation massive, un chômage endémique et une fuite de cerveaux. Les services publics, surtout la santé et l’éducation, se sont effondrés, rendant la population dépendante de l’aide humanitaire” 

Abner NJUEYA, Expert en relations économiques internationalesCameroun

Cette sortie marque une nouvelle étape dans l’affirmation diplomatique africaine. Dans la lignée de la SADC, l’Union africaine plaide pour un règlement fondé sur le dialogue et la souveraineté, rejetant toute forme de contrainte extérieure. Un message clair face aux ingérences perçues comme contraires aux intérêts du continent.

“La position actuelle de l’Union Africaine sur le Zimbabwe marque une évolution majeure de la diplomatie du continent. Elle est passée d’une réaction timide et divisée à une condamnation beaucoup plus ferme et unie des sanctions, qu’elle qualifie de punition collective illégale. L’Union Africaine, aussi bien que les pays eux-mêmes, privilégient désormais la solidarité panafricaine et les solutions”

Abner NJUEYA, Expert en relations économiques internationalesCameroun

À l’approche de février 2026, date prévue pour la fin officielle des sanctions, Addis-Abeba réaffirme la nécessité d’un partenariat équilibré avec les puissances mondiales. Pour l’organisation panafricaine, la levée de ces mesures serait plus qu’un acte politique : le symbole d’une Afrique maîtresse de son destin, décidée à tracer sa propre voie vers la prospérité et la dignité.

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