Lundi 3 novembre 2025 était le dernier jour pour le dépôt des dossiers de candidatures à la présidentielle guinéenne prévue le 28 décembre prochain. Au cours de cette journée de nombreux prétendants au pouvoir en Guinée se sont rendus à la cour suprême, l’institution qui abrite la commission de réception des candidatures. Parmi ceux qui n’avaient jusque-là pas officialisé leurs candidatures, figurait le plus attendu en l’occurrence le président de transition, le général Mamadi Doumbouya. De Conakry, c’est un reportage signé Mamadou Bailo Sylla.
En Guinée, le voile est enfin levé sur la candidature du président de la transition. Le général Mamadi Doumbouya a officiellement déposé, le 3 novembre 2025 en début de soirée, son dossier à la Cour suprême de Conakry pour la présidentielle du 28 décembre 2025. Une apparition très attendue du chef de l’État, qui a choisi de ne pas s’exprimer publiquement. Mais ses partisans, eux, n’ont pas caché leur enthousiasme, saluant ce qu’ils présentent comme la continuité du « redressement national » entamé depuis la prise du pouvoir, le 5 septembre 2021.
Ce sera un coup chao. Vous voyez vous même que la population est motivée, mobilisée derrière le général Mamadi Doumbouya, le président Mamadi Doumbouya parce-que ce n’est plus le général, on parle de l’homme qui est devenu civil.
Ahmed Sekou Camara , Soutien du candidat Mamadi Doumbouya
Cette journée du 3 novembre marquait aussi la clôture du dépôt des dossiers. Plusieurs formations politiques, comme l’ARP et le PJDG, ont profité de cette ultime échéance pour confirmer leur participation. Une étape symbolique qui ouvre désormais la voie à une compétition électorale très attendue, quatre ans après le début de la transition.
Le dépôt s’est passé dans les meilleures conditions. Nous ne partons pas à cette élection pour chercher les 5%, je peux vous garantir que le PJDG fera un score soviétique dès le premier tour.
Abdourahmane Daye Bah, Secrétaire général du PJDG
Force est de reconnaître que la Guinée nous avons un pays, nous avons un État, mais la construction de la nation continue encore à piétiner et nous allons faire en sorte que la réconciliation nationale ne soit pas un vain mot mais une réalité. Nous allons dédier le tiers du budget national de notre pays au secteur de l’éducation notamment l’enseignement élémentaire.
Mohamed Nabe, Président de l’Alliance pour le renouveau et le progrès
Au total, une dizaine de candidatures ont été enregistrées par la Cour suprême. Parmi elles, une seule femme, Makalé Camara, ancienne ministre et figure politique de premier plan. Les prétendants à la magistrature suprême disposent encore de deux jours pour s’acquitter de la caution fixée à 900 millions de francs guinéens, conformément à l’article 128 du nouveau code électoral. La Guinée entre ainsi dans une phase décisive de sa transition, avec une campagne présidentielle qui s’annonce sous haute surveillance.
