À Ouagadougou, dans un hôtel de Ouaga 2000, deux jeunes femmes réinventent la beauté et l’image à leur manière. Ensemble, Zarah Compaoré, maquilleuse passionnée, et Arlette Gomina, photographe inspirée, incarnent une nouvelle génération d’entrepreneures burkinabè qui osent faire de leur talent une entreprise. À travers leurs pinceaux et objectifs, elles célèbrent l’audace féminine et l’émancipation par la créativité. Leur duo, à la fois complice et visionnaire, raconte une Afrique urbaine qui façonne son avenir à la lumière de ses propres talents.
Dans la suite baignée de lumière, d’un hôtel de Ouaga 2000, la créativité s’exprime en silence. D’un côté, Zarah Compaoré, pinceaux en main, dessine les contours d’un visage avec calme et précision. En face, Arlette Gomina, derrière son objectif, capte la moindre nuance de lumière. Deux jeunes femmes burkinabè unies par une même passion : sublimer la beauté africaine et redéfinir l’image de la femme moderne dans une capitale en pleine effervescence artistique. Rien ne prédestinait Arlette à ce parcours. Journaliste de formation, c’est la photographie qui finit par s’imposer comme son véritable langage. Après quelques années en rédaction, elle investit ses économies pour créer son propre studio à Ouaga 2000. Cinq ans plus tard, son nom s’impose parmi les figures montantes de la photo féminine au Burkina Faso.
On peut penser à faire autre chose qui n’est pas forcément dans le cas des études qu’on a eu à faire. On peut bien entreprendre, bien gagner sa vie. Et j’invite toutes les femmes à savoir faire quelque chose de leurs dix doigts. C’est assez important d’être autonome, d’avoir un revenu et de ne pas tout le temps compter sur les autres.
ARLETTE GOMINA, Photographe et journaliste – Burkina Faso
Diplômée en Business Administration aux États-Unis, Zarah a troqué le management pour les pinceaux. Formée au Nigeria, elle s’impose comme une référence du maquillage africain, alliant technicité et raffinement. Entre exigence artistique et sensibilité humaine, elle sublime mariées, artistes et cheffes d’entreprise, séduites par son style précis et chaleureux. Active sur les réseaux sociaux, Zarah incarne une nouvelle génération d’entrepreneures africaines qui font du make-up un art et une identité.
Je faisais la peinture avant de faire le maquillage. Je n’ai pas vraiment exploré la peinture dans le domaine du maquillage, mais je sais que c’est quelque chose que je pourrais faire mieux, que je faisais de la peinture avant même de commencer le maquillage. En fait, j’essaye de créer un monde totalement par rapport à mon business. Je veux que ce soit un centre carrément de beauté ou elles quand l’un de mes clients viennent, qu’elle puisse avoir tout ce qu’elle veut en fait dans le même lieu.
ZARAH COMPAORÉ, Maquilleuse et peintre – Burkina Faso
Zarah, elle, revient des États-Unis avec un diplôme en management, mais c’est dans le maquillage qu’elle trouve sa voie. Formée au Nigeria, elle s’inspire du raffinement du make-up africain pour magnifier les visages des femmes d’ici. Ensemble, les deux artistes incarnent une génération ambitieuse qui transforme la créativité en levier d’indépendance. À travers leurs œuvres, elles affirment une idée forte : les femmes africaines ne sont plus de simples modèles, mais les architectes de leur propre image.



