Le trafic de drogue en Guinée-Bissau est un problème transnational qui menace à la fois la stabilité du pays, la sécurité régionale et les institutions nationales. Le 07 septembre 2024, la police bissau-guinéenne a saisi 2,63 tonnes de cocaïne ce qui démontre une lutte complexe et exigeant un effort soutenu tant national qu’international.
La Guinée-Bissau est depuis plusieurs années, au cœur d’un enjeu majeur en Afrique de l’Ouest : le trafic international de drogue. Sa position stratégique entre l’Amérique du Sud et l’Europe, combinée à la fragilité de ses institutions, en fait l’une des principales plaques tournantes de la cocaïne dans la région. Un phénomène régulièrement souligné par l’ONUDC, qui décrit un pays sous pression face à des réseaux criminels de plus en plus organisés.
“Malgré le manque considérable de moyens et d’équipements, nous avons su assurer notre mission. Nous faisons tout notre possible pour redorer l’image de la Guinée-Bissau. Grâce à l’intervention rapide de la police judiciaire, la situation a pu être maîtrisée à temps”.
Domingos Monteiro Correia, Directeur adjoint de la police judiciaire – Guinée Bissau
Le 7 septembre 2024, l’opération baptisée « Landing » a mis en lumière l’ampleur de cette menace. Les forces de sécurité ont intercepté 2,63 tonnes de cocaïne en provenance du Venezuela. Mais malgré ces avancées, les défis demeurent immenses. Le Département d’État américain rappelle que les forces bissau-guinéennes manquent de moyens, peinent à surveiller des frontières extrêmement poreuses et doivent composer avec une corruption persistante au sein de la police, de l’armée et des services douaniers.
“Nous ne pouvons pas aboutir à des conclusions différentes : il s’agit tout simplement d’une autre enquête de fond. Cela démontre surtout la volonté de la police judiciaire de renforcer encore son action pour lutter de manière déterminante, et à terme durable, contre le trafic de drogue dans le pays”.
Domingos Monteiro Correia, Directeur adjoint de la police judiciaire – Guinée Bissau
Le 23 septembre 2025, la police judiciaire a procédé à l’incinération de plus d’une tonne de drogues, parmi lesquelles de la cocaïne et du cannabis, conformément à la législation nationale. Un acte symbolique mais insuffisant, selon plusieurs experts. Ils appellent à un renforcement urgent des capacités des forces de l’ordre, à une lutte accrue contre la corruption, ainsi qu’à une meilleure surveillance maritime et terrestre.



