Le Royaume-Uni brandit souhaite contrôler les flux migratoires sur son territoire : l’Angola, la Namibie et la RDC risquent de voir leurs visas restreints si leurs ressortissants déboutés de l’asile ne sont pas réadmis. Face à des milliers de migrants en situation irrégulière sur son territoire, Londres exige une coopération immédiate sous peine de sanctions.
Le Royaume-Uni a haussé le ton lundi 17 novembre, accusant l’Angola, la Namibie et la République démocratique du Congo de ne pas coopérer suffisamment au renvoi de leurs ressortissants en situation irrégulière après un rejet de demande d’asile. Selon le Home Office, des milliers d’Angolais, de Namibiens et de Congolais se trouvent actuellement sur le sol britannique sans titre valable, une situation jugée inacceptable par Londres.
Les trois pays disposent d’un mois pour améliorer leur coopération, a prévenu le secrétaire d’État à l’Asile Alex Norris. En cas de manquement, des restrictions viseront les visas de tourisme et les visas VIP, avec une possible extension vers d’autres États affichant des taux élevés de demandes d’asile. Acceptez le retour de vos ressortissants ou vous perdrez le privilège d’entrer dans notre pays, a averti la ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood.
Cette mise en garde intervient alors que le gouvernement britannique prépare une vaste réforme contre l’immigration irrégulière, dans un contexte de pression politique renforcée par la montée du parti d’extrême droite Reform UK. Parmi les mesures envisagées : réduction des protections pour les réfugiés, limitation des aides sociales aux demandeurs d’asile et accélération des expulsions, notamment via un durcissement du cadre juridique lié à la Convention européenne des droits de l’Homme.



