Une étape historique au Burkina Faso : le RAMU est officiellement lancé et promet, dès 2026, un accès aux soins pour tous sans risque d’appauvrissement. Un tournant majeur pour un pays où moins de 10 % des habitants sont aujourd’hui couverts, dans un pays ou les dépenses de santé pèsent lourd : 34 % du coût est directement assumé par les familles.
Le Burkina Faso vient d’accomplir un pas majeur dans l’histoire de sa politique sociale. Avec le lancement officiel du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU), le pays s’engage dans une transformation profonde de son système de santé. Dès 2026, chaque citoyen pourra accéder à des soins sans craindre de s’appauvrir, une révolution dans un contexte où la protection sociale demeure encore très limitée.
L’assurance et les africains ne font pas bon ménage nous avons certes les assurance obligatoires et encore quand on arrive à souscrire on est bien content avec de grosses conséquences derrière.
Boubacar BA, Économiste – Sénégal
Moins de 10 % des Burkinabè disposent aujourd’hui d’une couverture maladie, ce qui expose la majorité des familles à de lourdes dépenses de santé : 34 % des coûts médicaux sont payés directement par les ménages au lieu de 20 %. Le RAMU constitue ainsi une réponse essentielle pour protéger surtout les plus vulnérables. Son financement sera adapté aux capacités socio-économiques : 5 % du salaire brut pour les salariés, 15 000 F CFA pour les travailleurs indépendants du secteur formel, 4 000 F CFA pour ceux du secteur informel.
Et la conséquence de ceci c’est qu’il va y avoir des difficultés pour récupérer les cotisations afin que les gens soient à jour et puissent bénéficier d’une assurance.
Boubacar BA, Économiste – Sénégal
L’introduction du RAMU constitue bien plus qu’une réforme technique : c’est un changement de paradigme. En réduisant la charge financière des soins et en élargissant la couverture sociale, le Burkina Faso pose les bases d’un système de santé plus juste, plus protecteur et plus résilient.



