Soudan : une trêve humanitaire de trois mois annoncée

Plus de 13 900 morts et des dizaines de milliers de civils déplacés : les Forces de soutien rapide (FSR) du Soudan ont annoncé une trêve humanitaire unilatérale de trois mois, au cœur d’un conflit qui ravage le pays depuis avril 2023, provoquant famine, violences ethniques et effondrement des infrastructures. Cette décision fait suite à l’engagement du président américain Donald Trump et des pressions du Quad (États-Unis, EAU, Égypte, Arabie saoudite) pour imposer un cessez-le-feu et ouvrir la voie à des négociations de paix. 

Plus de 13 900 morts et des dizaines de milliers de civils déplacés : le Soudan est secoué depuis le 15 avril 2023 par un conflit armé opposant l’armée régulière aux Forces de soutien rapide (FSR). Ces dernières ont annoncé, le 23 novembre 2025, une trêve humanitaire unilatérale de trois mois. Marquée par des violences ethniques, la famine et l’effondrement des infrastructures, cette guerre a plongé le pays dans un chaos humanitaire majeur.

« Nous arrivons probablement à la fin d’une guerre qui a duré pendant quelques années, aujourd’hui, parce que les belligérants sont quasiment essoufflés, et chaque belligérant en est arrivé à un état d’esprit où il est impossible, à cette heure, de vaincre l’adversaire, tant celui-ci est lui aussi épuisé. »

Aboudramane Coulibaly, Analyste PolitiqueMali

Cette décision intervient après l’engagement du président américain Donald Trump et sous la pression du Quad composé des États-Unis, des Émirats arabes unis, de l’Égypte et de l’Arabie saoudite  pour imposer un cessez-le-feu et préparer des négociations de paix. Les FSR, accusées de crimes massifs, ainsi que les généraux Mohamed Hamdan Dagalo et Abdel Fattah al-Burhan, sont sous sanctions américaines. Le général Al-Burhan a dénoncé une initiative américaine qu’il juge partiale, estimant qu’elle favoriserait les FSR au détriment de l’armée.

« Cette impasse diplomatique est liée, en partie, à la qualité des médiateurs. On observe déjà une approche très partiale dans la gestion de cette crise, et le général al-Burhan a récemment rapproché son pays de la Russie. Il est donc possible de comprendre l’attitude des États-Unis, qui adoptent une approche ciblée vis-à-vis des forces armées soudanaises. »

Aboudramane Coulibaly, Analyste PolitiqueMali

La trêve intervient alors que les combats se poursuivent dans des zones stratégiques comme le Darfour et le Kordofan, aggravant exactions et famines. Selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU, le bilan pourrait être largement sous-estimé. Dans ce contexte d’impasse diplomatique, cette pause humanitaire offre un fragile espoir aux populations épuisées, sans garantir toutefois un arrêt durable des violences.

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