L’inauguration de l’Ecole nationale de formation aux métiers agricoles et développement rural à Mohéli aux Comores, dédiée à l’insertion professionnelle des jeunes dans le secteur agricole, s’inscrit dans un contexte où l’emploi des jeunes et le développement rural sont des priorités nationales. Le secteur agricole, qui représente près de 35 % du produit intérieur brut et emploie une part importante de la population active, fait face à des défis de modernisation et de productivité. Le nouvel établissement vise à former des jeunes qualifiés, adaptés aux besoins réels de l’économie, tout en soutenant la production locale et le développement des zones rurales.
Aux Comores, l’entrée en service de l’Ecole nationale de formation aux métiers agricoles et développement rural marque une étape importante dans la politique nationale d’insertion professionnelle des jeunes. Si le taux de chômage officiel est relativement faible, autour de 4 %, la réalité du terrain révèle un sous-emploi significatif et une forte prédominance du secteur informel, notamment en milieu rural.
« Former la jeunesse au plus près des ressources et des besoins de l’économie réelle. Mesdames et messieurs, notre projet pédagogique est au service de la souveraineté nationale. L’ANFAL ne formera pas seulement des élèves, elle formera les ouvriers qualifiés, les techniciens supérieurs et les entrepreneurs agricoles audacieux. »
Baccar Mvoulana, Ministre de la Formation technique et de l’Insertion professionnelle – Comores
L’agriculture occupe une place centrale dans l’économie nationale. Elle contribue à près de 35 % du produit intérieur brut et emploie une part significative de la population active. Cependant, ce secteur demeure largement dominé par des pratiques de subsistance,avec une production locale couvrant entre 40 et 45 % des besoins des iles, une faible mécanisation et une productivité limitée. Cette situation contraint le pays à recourir massivement aux importations alimentaires, dans l’ordre de 55 et 60 % malgré un potentiel local important. À travers cet établissement public, les autorités entendent renforcer la formation professionnelle, améliorer les compétences techniques et accompagner les jeunes vers une insertion durable, tout en stimulant la production nationale.
« Elle est le fruit d’un engagement collectif à investir dans la jeunesse, dans l’agriculture et dans l’avenir de notre nation »
Nourdine Abdallah, Coordinateur national du projet – Comores
L’inauguration de cet établissement public illustre la volonté des autorités de renforcer l’insertion professionnelle et de soutenir le secteur agricole. En offrant aux jeunes des formations pratiques et concrètes, il contribue à améliorer l’employabilité et à dynamiser la production nationale. Cette initiative constitue un outil structurant pour le développement rural, favorisant la création d’emplois, le renforcement de la sécurité alimentaire et la croissance économique. Elle confirme l’engagement des pouvoirs publics à investir dans la jeunesse et à développer des secteurs clés pour l’avenir du pays.



