Le Burkina Faso a remboursé près de 1 200 milliards FCFA de sa dette intérieure, selon le Conseil des ministres du 4 décembre 2025. Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubacar Nacanabo, a indiqué que le pays a mobilisé 2 500 milliards FCFA de ressources intérieures au 30 septembre 2025, dépassant les prévisions budgétaires (105%) et progressant de 388 milliards FCFA par rapport à 2024. Le Conseil a réaffirmé l’importance d’une gestion rigoureuse des finances publiques.
Le Burkina Faso a récemment franchi une étape significative dans la gestion de ses finances publiques en réduisant considérablement sa dette intérieure. Selon les informations communiquées à l’issue du Conseil des ministres tenu ce jeudi 4 décembre 2025, le pays a procédé au règlement d’une somme colossale s’élevant à près de 1 200 milliards de FCFA de sa dette contractée auprès d’acteurs nationaux.
Et donc, ce qui fait que le solde aujourd’hui est à 161 milliards. Et si on compare l’année passée à la même période, nous étions à 370 milliards. Donc, il y a eu une évolution assez significative. Noter qu’en ce qui concerne les dettes dont les ordres de paiement sont arrivés au Trésor, il n’y a que les dettes de l’année 2025 et que nous continuons d’exécuter.
Aboubacar Nacanabo, Ministre de l’Économie et des Finances
Cette opération d’apurement témoigne de la volonté du gouvernement burkinabè de consolider son cadre macroéconomique et de restaurer la confiance auprès des opérateurs économiques locaux. La réduction d’une telle part de la dette intérieure est un signal fort envoyé aux créanciers qu’il s’agisse de banques, d’entreprises privées ou d’autres institutions financières et devrait contribuer à assainir le marché financier national.
Il faut noter que la dette est dynamique. Même si on règle tous les soldes aujourd’hui, ça se constitue toujours dès lors qu’il y a de nouveaux engagements qui sont réalisés au niveau des différents ministères. Mais les efforts vont continuer pour que le paiement régulier de la dette intérieure, comme nous le constatons actuellement, va permettre de relancer considérablement l’économie.
Aboubacar Nacanabo, Ministre de l’Économie et des Finances
Le Conseil des ministres a souligné que cet effort financier est le fruit d’une gestion budgétaire rigoureuse et d’une mobilisation accrue des ressources propres de l’État. L’impact attendu de cet apurement est multiple : il devrait notamment injecter des liquidités dans l’économie, soutenir l’activité du secteur privé en libérant des fonds qui étaient immobilisés, et potentiellement réduire la pression sur les taux d’intérêt locaux. Cette démarche s’inscrit dans une perspective de relance économique durable pour le Burkina Faso.



