Face aux enjeux du 21ᵉ siècle, la jeunesse africaine ne manque pas de se positionner comme moteur du changement et force de propositions. Le 9 décembre dernier, à l’Université de Lomé, une frange de cette jeunesse africaine a pris la parole pour tracer les contours d’une Afrique nouvelle, ambitieuse et résolument souveraine. Les échanges ont mis en lumière leur rôle central dans la construction d’une Afrique forte, unie et souveraine. Entre aspirations, engagements et défis, cette génération porte une vision ambitieuse du panafricanisme moderne. Sa mobilisation marque un tournant décisif pour l’avenir du continent.
Au lendemain de l’ouverture du 9ᵉ Congrès panafricain, la rencontre avec les étudiants et les jeunes, ce 9 décembre 2025 à l’Université de Lomé, a mis la jeunesse africaine au centre des réflexions. Dans un continent où plus de 60 % de la population a moins de 25 ans, les jeunes apparaissent comme les véritables architectes de l’avenir. Rassemblés autour du thème « L’idéal panafricain dans le contexte actuel : enjeux pour les jeunes et perspectives pour une Afrique nouvelle, forte et souveraine », les discussions ont mis en avant l’énergie et la créativité des jeunes. Ceux-ci apparaissent comme des acteurs clés de la construction d’une Afrique véritablement souveraine et indépendante.
Moi je pense premièrement que la jeunesse a un rôle très important, un rôle indispensable dans la promotion du panafricanisme, parce que vous savez, certes ils sont en train de développer des termes, mais c’est à nous de prendre la relève de demain. Comme il a dit, nous sommes le présent également, mais le futur.Après avoir développé ce thème, si nous ne nous prenons pas conscients, si les mots ne sont pas mis en place pour pouvoir permettre à la jeunesse de se former et de porter haut ce flambeau,je ne pense pas que dans le futur on pourra parler du panafricanisme.Stella Amoussou, Etudiante en Droit à l’Université de Lomé – Togo
Les débats ont insisté sur l’autonomisation et la responsabilisation des jeunes, alors que 78 % des Africains de 18 à 24 ans envisagent de créer leur entreprise dans les cinq prochaines années. Leur rôle dans l’innovation, l’économie et la gouvernance est déterminant, avec 22 % des actifs dirigeant déjà une nouvelle entreprise. Malgré les défis liés notamment à l’accès au capital, un obstacle cité par 61 % des jeunes, l’entrepreneuriat demeure un levier stratégique. Formation, accompagnement et créativité apparaissent ainsi comme des moteurs pour bâtir une Afrique plus résiliente.
“ J’ai participé notamment à la réinvention du panafricanisme, à contribuer à la résolution des défis auxquels le panafricain fait face aujourd’hui, notamment la déclosion de nos frontières, la montée du terrorisme, l’impérialisme. Tous sont des questions importantes auxquelles les jeunes doivent y penser et penser, écrire, produire des travaux pour contribuer à la décolonisation des savoirs et participer à l’affirmation de la place de l’Afrique dans le monde.”
Roland Kassi, Membre de la délégation de la jeunesse africaine – Tchad
“ Il faudrait que la jeunesse soit vraiment au courant de ce qu’il manque, il faudrait que la jeunesse ait connaissance des failles du système actuel de l’ancienne corde comme on le dit, des failles de l’ancienne corde là pour maintenant apporter avec l’innovation et avec engagement une solution réelle, concrète, praticable pour justement construire une Afrique souveraine.. ”Larissa Kadanga, Etudiante en Médecine à l’Université de Lomé – Tchad
Les intervenants ont appelé à une mobilisation collective autour d’un panafricanisme moderne, adapté aux réalités actuelles et aux attentes de la jeunesse. Avec 75 % de la population africaine amenée à avoir moins de 35 ans d’ici 2030, cette dynamique démographique constitue une force sans précédent. Ils ont plaidé pour la création de réseaux solides de jeunes leaders capables d’influencer les décisions continentales. L’avenir de l’Afrique se forge déjà entre les mains de ces générations audacieuses, innovantes et déterminées.
