À Bangui, l’un des présumés favoris de la présidentielle du 28 décembre 2025, poursuit sa campagne de proximité. Henri-Marie Dondra, candidat du parti UNIR, sillonne la capitale à la rencontre des habitants, des commerçants et des jeunes. Une campagne menée sur le terrain, alors que l’ancien Premier ministre dénonce l’interdiction de vols aériens prononcée à son encontre, une contrainte majeure qui l’empêche, pour l’instant, de se rendre physiquement à l’intérieur du pays, où se concentre pourtant une part importante de l’électorat.
Henri-Marie Dondra n’est pas un novice de la scène politique centrafricaine. Âgé de 59 ans, ancien ministre des Finances, il est aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle sous la bannière de l’Unité républicaine, UNIR. Sur le terrain, il mise sur le contact direct avec les populations pour porter un discours axé sur l’amélioration des conditions de vie, la paix et la réconciliation nationale. Dans les quartiers visités, certains habitants et militants affichent ouvertement leur soutien et expliquent les raisons de leur choix.
“Tu vois, même ici, en cinquième, là, nous sommes mobilisés, partout cinquième, c’est pour Dondra. Il avait dit que je dois changer le pays. Et c’est pour cela qu’on est pour lui.”
Georges KATAWA, Habitant du 5ème arrondissement de Bangui – Centrafrique
“Ce qu’on attend de lui, c’est d’abord, on a besoin de la sécurité. Il faut qu’il y ait la sécurité sur tout l’étendue du territoire centrafricain. Et secundo, on ne peut pas parler de développement économique sans parler de la route. Il faut que les voies routières soient quand même normales. Il faut arranger les routes jusqu’en province pour que nos paisibles citoyens qui sont aux arrières du pays puissent acheminer leurs marchandises au niveau des Bangui.”
Modeste Mokotemapa, Président des commerçants du marché Miskine – Centrafrique
Se déplacer à l’intérieur du pays reste un défi pour les candidats. Manque de moyens de transport, contraintes logistiques et absence d’avion compliquent l’accès aux provinces, obligeant la campagne à s’adapter et à recourir à d’autres canaux pour toucher les populations de l’arrière-pays. En attendant de pouvoir étendre sa campagne à l’intérieur du pays, Dondra entend utiliser tous les moyens disponibles, y compris le téléphone et les réseaux sociaux, pour joindre les électeurs de l’arrière-pays.
“ j’ai pris la décision de sillonner la ville, de rentrer dans les quartiers, de rentrer aussi dans les marchés, pour voir aussi les conditions difficiles dans lesquelles nos mamans, nos épouses, nos enfants font le commerce, exercent dans les marchés publics. C’est pourquoi j’ai pris la décision de sillonner la ville et de sillonner quelques marchés. Je veux bien me rendre à l’intérieur du pays. Le problème, c’est que je n’ai pas d’avion. Le problème, c’est que je suis bloqué pour aller dans les provinces. Mais je ferai de mon mieux pour essayer de toucher ou bien de joindre mes compatriotes qui sont en province.”
Henri-Marie DONDRA, Candidat du parti UNIR à l’élection présidentielle – Centrafrique
L’ancien haut cadre bancaire et technocrate passé par la Banque maroco-centrafricaine dit vouloir faire de cette campagne une démarche de terrain avant tout. À moins de deux semaines du scrutin présidentiel, Henri-Marie Dondra appelle à une forte participation dans les urnes pour le 28 décembre.



