La CEMAC prévoit une croissance économique de 3,4% en 2026, stimulée par le secteur non pétrolier, notamment l’agriculture et les travaux publics. Selon la Banque mondiale et la FAO, la productivité agricole progresse modestement, avec des taux de 2 % à 4 %. Cette dynamique bénéficie de politiques de diversification, de la mise en œuvre de projets d’import-substitution et d’investissements dans les infrastructures, notamment énergétiques. Des croissances positives sont attendues dans plusieurs pays, comme le Cameroun, le Congo, le Gabon et le Tchad, sous réserve de la concrétisation de ces investissements.
Selon la Commission de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), l’économie de la région devrait croître de 3,4% en 2026, après 2,7% en 2025, avec une accélération attendue du secteur non pétrolier, principalement porté par l’agriculture et les travaux publics, et devant croître de 3,6% en 2026. Par ailleurs, selon les données de la Banque mondiale et de la FAO, la productivité agricole dans la région a connu une amélioration modeste, avec des taux de croissance annuels oscillant entre 2% et 4%, bien que ces résultats varient considérablement selon les pays et les niveaux d’investissements réalisés.
« Lorsqu’on observe la prévision d’un taux de croissance de 3,6 % pour l’ensemble des pays de la CEMAC pour l’année 2026, on peut dire que c’est déjà intéressant, mais c’est encore très insuffisant par rapport aux besoins des populations dans un espace économique où plus de 50 % de la population vit au-dessus du seuil de la pauvreté, qui est d’environ 1 000 FCFA par personne. »
Luc Mbangué Ewané , Président du Think Tank R-ECO – Cameroun
Cette amélioration de l’activité dans la zone s’explique, selon des experts, par la montée en puissance des politiques de diversification économique, la mise en œuvre de programmes d’import-substitution, ainsi que par la poursuite des investissements dans les infrastructures, notamment énergétiques. Dans plusieurs pays de la sous-région, l’amélioration de l’offre d’électricité et la réalisation de grands projets publics et privés devraient soutenir la demande dans les BTP, l’agro-industrie, le transport et certains services, contribuant à la progression du PIB hors hydrocarbures.
« Il faut comprendre que les efforts en termes de croissance économique sont encore demandés et exigés. Il faut un taux de croissance d’environ 7 % sur 5 ou 10 ans pour pouvoir doubler le taux de richesse par tête et permettre que les populations de la CEMAC puissent améliorer leurs conditions de vie. »
Luc Mbangué Ewané , Président du Think Tank R-ECO – Cameroun
Par ailleurs, la croissance du Cameroun est attendue à 3,6%, soutenue par le PIISAH et le barrage de Nachtigal. En République centrafricaine, elle passerait à 4,1%, grâce à l’agriculture d’exportation et aux infrastructures. Le Congo connaîtrait quant à lui une croissance de 4,2%, portée par l’agriculture, les BTP, et les zones agricoles protégées, tandis que le Gabon afficherait la plus forte croissance, à 6,3%, grâce aux BTP, au manganèse de Bangoumba, et aux secteurs agricole et services, sous réserve des investissements.



