En Centrafrique, le quadruple scrutin du 28 décembre 2025 est très attendu, suivi de près à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Entre appel au calme, revendications de l’opposition et mobilisation des électeurs, cette journée reste déterminante pour l’avenir politique du pays.
Les Centrafricains ont convergé aux urnes ce 28 décembre pour le quadruple scrutin. Les bureaux de vote ouverts à Bangui dans le 4ème arrondissement, le 1er et le 2ème et à l’intérieur du pays ont reçu les premiers électeurs dans un climat globalement calme mais sous forte vigilance sécuritaire.
“ Je constate que les Centrafricains sont venus nombreux accomplir leur devoir civique, leur devoir de citoyens, ce qui est une très bonne chose pour notre jeune démocratie. Je les encourage, comme je l’ai fait dans mes messages à la Nation et tout au long de la campagne électorale. ”
Faustin Archange Touadéra , Candidat du MCU – Centrafrique
Du côté de l’opposition, si l’appel au vote est maintenu, les conditions de la campagne sont vivement questionnées. Certains candidats évoquent des restrictions sur le terrain, tout en laissant désormais la parole aux électeurs.
“ On ne peut pas parler de l’ensemble du territoire, puisqu’on m’a empêché de faire campagne dans certaines zones. Mais j’ai pu faire passer des messages un peu partout et je reste confiant. Maintenant, la suite appartient aux électeurs centrafricains. Nous avons fait notre travail en tant que candidats. Désormais, c’est à la population de décider qui elle choisit comme nouveau président de la République. ”
Anicet Georges Dologuele , Candidat du URCA – Centrafrique
Autre voix de cette campagne : celle d’un scrutin présenté comme un levier de changement social. Pour certains candidats, voter, c’est aussi espérer une amélioration concrète des conditions de vie.
“ C’est pour le bien de notre pays. J’ai parcouru les provinces et je connais la souffrance dans laquelle vivent nos compatriotes. Je vois la misère qui, aujourd’hui, est en train de les tuer à petit feu. S’ils veulent que leur situation change, s’ils veulent que leur vie s’améliore, c’est le moment de prendre leur destinée en main et d’aller voter massivement. ”
Henri-Marie Dondra , Candidat de l’UNIR – Centrafrique
À l’heure où les bureaux de vote ferment progressivement, la Centrafrique retient son souffle. Plus qu’un scrutin, ce vote est observé comme un indicateur clé de la trajectoire démocratique du pays.
