L’Ouganda est officiellement devenu un État partenaire des BRICS depuis le 1er janvier 2025. Selon les experts, L’admission de l’Ouganda en tant que pays partenaire des BRICS représente une occasion pour le pays d’Afrique de l’Est de bénéficier de liens plus profonds avec certains des plus grands marchés émergents du monde et de faciliter son propre développement, tout en recouvrant ses dettes.
L’Ouganda a rejoint les rangs des 13 nouvelles nations partenaires de l’alliance des BRICS, une décision qui promet de remodeler son paysage international en matière de commerce et d’investissement.Pour l’Ouganda, l’adhésion aux BRICS représente une occasion unique de diversifier ses relations commerciales et d’exploiter les vastes marchés de l’alliance. Avec un PIB fortement dépendant de l’agriculture et des ressources naturelles, l’Ouganda devrait bénéficier d’une augmentation des investissements étrangers et du commerce dans des secteurs tels que le pétrole, les minerais, le café et le thé.
« l’un des plus grands défis étant que nous n’obtenons pas suffisamment de financement de l’extérieur et que le gouvernement se résout à emprunter en interne, ce que nous appelons en économie l’éviction. Une fois que l’on emprunte là où les hommes d’affaires empruntent, l’espace devient restreint. Mais une fois que plus d’argent viendra d’ailleurs, nous pouvons faire beaucoup de choses.
ISAAC SHINYEKWA, Chef du commerce et de l’intégration régionale, EPRC – Ouganda
Selon le ministre des Finances, le gouvernement ougandais compte réduire les emprunts extérieurs de 98 % en 2025/2026, afin de freiner l’augmentation de la dette du pays. Le ministère a également annoncé des réductions importantes des dépenses publiques et des emprunts intérieurs pour l’exercice financier 2025-26. L’adhésion aux BRICS vise à stimuler les activités économiques afin de couvrir les objectifs de développement et de rembourser la dette.
« L’Allemagne, qui n’a pas de caféier et qui ne fait que participer à la création de valeur, retire 6,58 milliards de dollars de la création de valeur. Nous disons donc que l’Afrique doit retourner à la planche à dessin, renoncer à l’esclavage des produits de base et se lancer dans la création de valeur ajoutée.
JOHN MULIMBA, Ministre d’État aux Affaires étrangères – Ouganda
Les nations africaines, autrefois essentiellement considérées comme des bénéficiaires de l’aide et des investissements occidentaux, cherchent aujourd’hui activement à s’affirmer dans le commerce international par le biais de partenariats qui mettent l’accent sur les avantages mutuels et le développement économique. En outre, la décision de l’Ouganda de rejoindre les BRICS s’inscrit dans un objectif plus large de construction d’alliances en dehors des marchés occidentaux traditionnels.
Au-delà de la motivation géopolitique, il y a aussi la motivation économique. Si vous regardez la balance commerciale entre l’Ouganda et des pays comme la Chine et l’Inde, vous verrez que c’est là que se fait une grande partie du commerce. D’un point de vue économique, l’Ouganda a donc sa place au sein de la plateforme des BRICS, même en tant que partenaire. De nombreux pays ne considèrent pas les BRICS comme une plateforme occidentalisée, mais simplement comme une alternative qui offre quelque chose de différent de ce qui est toujours proposé.
John Kakungulu Walugembe, Economiste – Ouganda
Cette décision marque le début d’une nouvelle ère pour l’Ouganda, qui met l’accent sur les partenariats stratégiques et l’intégration mondiale avec les économies émergentes.
