Chaque année le monde perd 10 millions d’hectares de forêts, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO) , soit l’équivalent de la superficie totale du Rwanda et de la Sierra leone, à cause de l’extension des terres agricoles, l’étalement urbain, l’exploitation minière ou forestière. Parce que la conservation de notre biodiversité dépend aussi de nos forêts, la République du Congo a lancé les travaux de la première Conférence internationale d’afforestation et de reboisement, mardi 02 juillet 2024 à Kintélé. Au terme des travaux, les experts vont proposer une déclaration mondiale d’afforestation et de reboisement auprès des Nations Unies.
Des millions d’hectares de forêts sont détruits chaque année dans le monde, souvent pour laisser place à l’agriculture et à l’urbanisation. En Afrique, les pertes dues à la déforestation sont annuellement estimées à 2,8 millions d’hectares de forêts, soit l’équivalent de la Guinée équatoriale, selon le FAO. Pour pallier le problème, la première conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement s’est ouverte mardi 02 juillet 2024 à Kintélé en République du Congo. Placé sous le thème : “l’afforestation et le reboisement, une réponse pertinente à l’accélération du changement climatique”, ces travaux vont permettre aux experts venus d’Afrique et du monde de réfléchir pendant deux jours à l’avenir des forêts de la planète.
“Les experts s’accordent à reconnaître que la cause principale du dérèglement climatique est d’origine humaine notamment, les activités industrielles,l’exploitation de bois énergie, l’exploitation illégale des forêts, l’agriculture itinérante sur brûlis et j’en passe. Cette alternative mesdames et messieurs, c’est l’extension de la couverture forestière mondiale à travers la promotion des plantations forestières et agroforestières.”
Rosalie Matondo, Ministre de l’Economie forestière – Congo
En République du Congo, les peuples autochtones qui sont protégés depuis le 25 février 2011 par la loi portant promotion des droits et protection des autochtones, ont salué le leadership des autorités congolaises dans le but de protéger leur écosystème naturel. À l’extérieur du Centre international de conférence de Kintélé où ils ont installé leurs tentes, ils soutiennent l’afforestation et le reboisement.
“Aujourd’hui, on arrive où la première édition de cette grande activité et nous sommes contents de pouvoir expliquer de dire au monde qu’il y a une ONG Globale Ecolo qui est d’abord une structure de droits congolais à vocation universelle, c’est un brassage peuples autochtones et bantous qui ont quitté le département de la Likouala qui viennent pour expliquer. Parce qu’aujourd’hui, on ne peut pas faire ce combat sans associer les peuples autochtones, eux qui vivent la forêt réellement et leur vie en dépend.”
Joseph NZAKE, Coordonnateur adjoint de l’ONG Sans frontières Globale Ecolo – Congo
La première conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement se tient sous l’égide de l’Union africaine. Elle constitue la matérialisation de la décennie mondiale de l’afforestation et du reboisement annoncé à Charm-El Cheikh en Egypte en 2022, lors de la 27ème Conférence des parties (COP 27) par le président de la République du Congo Denis SASSOU NGUESSO.