La Caisse des dépôts et consignations du Bénin (CDC Bénin) et la Banque nationale d’investissement en Côte d’Ivoire (BNI) seront les premières institutions publiques africaines à bénéficier des premières facilités de financement vert de la Banque verte africaine, une initiative novatrice que la Banque africaine de développement s’apprête à déployer. L’évaluation a révélé que les banques vertes ont un potentiel important pour attirer de nouveaux fonds lorsqu’elles soutiennent un développement à faible émission de carbone et résilient aux changements climatiques.
La Banque africaine de développement (BAD) s’apprête à déployer les premières facilités de financement vert de la Banque verte africaine. Le Bénin et la Côte d’Ivoire en seront les premiers bénéficiaires. La finance verte s’inscrit dans une démarche respectueuse de l’environnement où les investisseurs s’orientent vers des entreprises qui développent des produits et services en faveur de la transition énergétique notamment.
“Deux pays à savoir la Côte d’Ivoire et le Bénin sont les premiers bénéficiaires de financement de la Banque verte. Cependant, deux questions se posent à savoir la première: quels ont été les critères d’éligibilité qui ont fondé le choix de ces deux pays. La deuxième: quelles sont les preuves de produits et services développés ou procurés par la Côte d’Ivoire et le Bénin pour que le choix ait été porté sur ces 2 pays.”
Jerome KOUMBA / Expert en Environnement – Congo
La BAD avait lancé en novembre 2022 l’initiative de la Banque verte africaine en soutien à la mise en œuvre des contributions des pays africains au niveau national, confrontés à d’importants défis pour financer leur transition climatique. Toutefois face à des besoins d’investissement estimés à 2800 milliards de dollars d’ici 2030, les fonds investis sur le continent ne représentent qu’une infime part des flux mondiaux de financement vert.
“La plupart des pays africains sont confrontés au défi énergétique, ou des filles climatiques cependant les pays du continent ne bénéficient pas de manière significative de l’octroi des financements verts. S’agit-il d’un manque d’enthousiasme, non je dirais plutôt qu’il y a nécessité d’une prise en considération ou une mise en place de critères de hiérarchisation pertinente pour que tous les pays puissent bénéficier de ce financement vert car il s’agit simplement d’une question d’équité sur le plan mondial.”
Jerome KOUMBA / Expert en Environnement – Congo
L’initiative de la Banque verte africaine a été conçue dans le cadre de mesures visant à faciliter l’accès au financement mondial, qui passerait de 3 % actuellement à 10 % par an d’ici à 2030. Ceci, suite à une évaluation menée par la Banque Africaine de Développement dans six pays africains dont le Bénin et le Ghana.