À moins de cinq ans de l’échéance de 2030, la Commission économique pour l’Afrique (CEA), en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD) et l’Office for National Statistics du Royaume-Uni (ONS-UK), a lancé le 25 août en Ethiopie un atelier régional consacré au partage et à l’échange de données sur les Objectifs de développement durable (ODD). Cette rencontre vise à doter les pays africains d’outils statistiques modernes, harmonisés et interopérables pour améliorer le suivi, la comparaison et la diffusion des progrès accomplis en matière de développement durable.
Dans un contexte où de nombreux pays africains peinent à produire des statistiques de qualité, régulières et comparables sur les Objectifs de développement durable (ODD), la Commission économique pour l’Afrique (CEA), en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD) et l’Office for National Statistics du Royaume-Uni (ONS-UK), a ouvert ce 25 août en Éthiopie un atelier régional de formation consacré au partage et à l’échange de données et de métadonnées relatives aux ODD. Objectifs : partager les expériences des pays pilotes et leurs leçons apprises, démontrer les fonctionnalités de l’ODP 2.0 et d’Open SDG aux pays non encore engagés, et initier la création de plateformes nationales ouvertes pour le suivi des ODD.
« Avec les instituts nationaux de statistique et leurs partenaires, la CEA, la BAD et l’ONS-UK renforcent les écosystèmes de données pour accélérer le développement durable »
André Nonguierma, Chef de la section Systèmes de gestion de l’information géographique CEA – Burkina Faso
Outre l’handicap selon lequel de nombreux pays africains peinent à produire des statistiques de qualité, s’ajoute le besoin pressant de former les instituts nationaux de statistique africains à utiliser des standards internationaux (SDMX, ODP 2.0, Open SDG) pour centraliser, valider et diffuser leurs données. En promouvant l’usage de normes communes et d’outils partagés, les pays pilotes ambitionnent de doter les pays africains de systèmes statistiques plus fiables, plus transparents et capables de produire des données désagrégées, utiles tant au niveau national qu’infranational.
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Issa Sanogo, Coordonnateur résident des Nations Unies au Cameroun – Côte d’Ivoire
Rappelons que, depuis la publication de la définition officielle mondiale de la structure des données (DSD) pour les indicateurs ODD en 2019, SDMX est devenue une norme largement utilisée pour l’échange automatisé de données et de métadonnées. Cinq pays pilotes – le Cameroun, le Kenya, le Sénégal, l’Ouganda et le Zimbabwe – utilisent SDMX pour les ODD et se préparent à lancer pleinement leurs plateformes nationales de diffusion des ODD grâce aux outils adoptés. Selon la commission économique des nations unies pour l’Afrique, aujourd’hui, environ 40 % des indicateurs ODD en Afrique n’ont pas de données complètes.



