Accélérer les investissements dans l’économie numérique favorisera la croissance durable en Afrique, selon des experts. Sur le continent, les efforts visant la transformation numérique se heurtent à un faible accès à Internet à haut débit. Pour les dirigeants présents au Connected Africa Summit, qui se déroule du 21 au 25 avril 2024, à Nairobi, au Kenya, une collaboration étroite entre les États pourrait accroître la contribution de l’économie numérique au PIB de l’Afrique à 712 milliards de dollars d’ici 2050.
Avec une population de 1,4 milliard d’habitants, l’Afrique compte actuellement 470 millions d’internautes, soit un taux de pénétration d’Internet de 36%, selon les données officielles. Sur le continent, les efforts visant la transformation numérique se heurtent à un faible accès à Internet à haut débit. Les chiffres montrent qu’environ 5% d’Africains sont connectés au haut débit fixe. Une situation attribuée à une connexion sous-marine limitée. Pour les dirigeants présents au Connected Africa Summit 2024 en cours à Nairobi, au Kenya, stimuler les investissements dans l’économie numérique favorisera la croissance durable sur le continent.
“Aujourd’hui, 300 millions de personnes en Afrique vivent à plus de 50 kilomètres d’une connexion active par fibre optique, un fossé physique qui les prive d’accès à Internet et les sépare de toutes les possibilités qu’offre l’économie numérique. Une augmentation de seulement 10% de notre connectivité à haut débit peut entraîner une croissance du PIB de 1,4% sur notre continent. Ces statistiques doivent servir d’appel urgent à l’action et nous motiver à améliorer radicalement l’infrastructure numérique de l’Afrique et à libérer l’immense potentiel économique et innovant de nos jeunes.”
William RUTO, Président de la République – Kenya
Le Kenya, hôte du Connected Africa Summit, qui se déroule du 21 au 25 avril 2024, s’est lancé dans le processus de révision du code du bâtiment dans le but d’augmenter la connectivité à haut débit fixe pour atteindre 12 millions de foyers d’ici 2030. Une décision, selon le président William Ruto, qui devrait permettre de maintenir le taux de croissance du pays supérieur à 10%.
“À son tour, une plus grande inclusion numérique intensifiera la création d’emplois et nous aidera à relever le défi de la pauvreté. Au-delà des infrastructures, une économie numérique florissante nécessite la présence d’une main-d’œuvre numérique importante et hautement qualifiée pour tirer parti des progrès de la technologie numérique et stimuler l’innovation et la productivité.”
William RUTO, Président de la République – Kenya
L’objectif de la Zone de libre-échange continentale africaine de faire passer le PIB du continent à 2 500 milliards de dollars d’ici 2030 ne peut être atteint qu’avec un engagement accru pour réduire la fracture numérique, selon des experts. Les dirigeants estiment qu’une collaboration étroite entre les États pourrait accroître la contribution de l’économie numérique au PIB de l’Afrique à 712 milliards de dollars d’ici 2050. Ils appellent à placer la jeunesse africaine au cœur du programme de transformation numérique du continent.