Les remises migratoires à destination de l’Afrique subsaharienne vont augmenté de 1,9 % en 2023 pour atteindre 54 milliards de dollars, note t-on auprès de la Banque mondiale. Les projections pour 2024 révèlent une hausse de 2,5%. A noter que ces fonds représentent souvent une bouée de sauvetage pour les ménages, contribuant à l’éducation, à la santé et à l’amélioration des conditions de vie.
Les transferts de fonds de la diaspora africaine vers l’Afrique Subsaharienne devraient atteindre 54 milliards USD en 2023, contre 52,9 milliards de dollars en 2022 selon la Banque mondiale. Certes ce montant représente une légère augmentation de 1,9%, mais il s’agit là d’un ralentissement de la croissance des transferts d’argent vers la région comparé à la hausse de 6,1% enregistrée en 2022. Une situation induite par la baisse du revenu des migrants dans leur pays d’accueil en raison de l’inflation mondiale et des faibles perspectives de croissance.
“ Ces fonds influent positivement sur la production réelle par tête, la consommation privée, l’investissement privé et le crédit à l’économie. Les gouvernements ont compris qu’il y avait une manne sur laquelle il fallait s’appuyer pour développer et organiser ces transferts d’argent. Et donc qu’ il y a eu la mise en place, de plan épargne, pour les émigrés, on a accordé des prêts à des taux préférentiel, ou des aides aux entreprises créées grâce à ces transferts de fonds qui permettent aux immigrés récemment rentrés dans leur pays d’avoir accès à des capitaux.”
Boubacar BA, Journaliste, Sénégal
Selon l’Institution de Bretton Woods, l’embellie attendue devrait être tirée par le Mozambique de 48,5 %, le Rwanda 16,8 % et l’Éthiopie 16 %. Toutefois, le Nigeria devrait conserver sa position de principale destination des fonds des migrants. La première puissance économique d’Afrique devrait capter 38 % des flux en direction de l’Afrique subsaharienne en 2023. Il sera suivi du Ghana avec 33%.
“ Alors, le Nigeria, sa position s’explique tout simplement par le fait que la diaspora nigériane est non seulement très importante, et une partie non négligeable de celle-ci a réussi dans la vie. Donc elle est plus en mesure d’envoyer des sommes importantes vers le pays d’origine. Et puis, cela n’est pas étonnant, en termes de population, le Nigeria, étant un des grands pays d’Afrique. En Afrique de l’Ouest, c’est le pays le plus peuplé.”
Boubacar BA, Journaliste, Sénégal
Bien que leur volume dépasse celui des IDE estimé à 22 milliards de dollars en 2022, les envois de fonds des migrants africains ne contribuent que marginalement au financement du développement et à la création de richesse sur le continent. A cet effet, il est impératif que les gouvernements africains et les institutions financières travaillent de concert pour surmonter les défis persistants et garantir que ces fonds contribuent de manière optimale au bien-être des populations africaines.