Antananarivo, la capitale malgache a accueilli, jeudi 24 avril 2025, le cinquième sommet de la Commission de l’océan Indien (COI). Cette organisation régionale regroupe Madagascar, les Seychelles, l’île Maurice, les Comores et la France, à travers le département de La Réunion. Au cœur de la rencontre la possible intégration de Mayotte au sein de l’organisation, plaidée par la France mais refusée jusqu’ici par les Comores.
Lors du sommet de la Commission de l’océan Indien (COI), le 24 avril 2025 à Antananarivo, à Madagascar, le président comorien Azali Assoumani dans sons discours, a fermement affirmé la souveraineté de son pays sur Mayotte, dénonçant les actions françaises visant à inclure l’île dans la COI en tant qu’entité indépendante.
“L’ADN de la COI, c’est le respect du droit international. Ainsi, en vertu du droit international, l’île de Mayotte est une île comorienne , nos pays en sont les témoins. Et à plus forte raison la France, qui est membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.”
Azali Assoumani, Président de la République – Comores
Placé sous le thème “Sécurité et souveraineté alimentaires pour le développement du marché de l’Indianocéanie” le sommet qui a réuni Madagascar, les Seychelles, l’île Maurice, les Comores et la France a permis à cette dernière de plaider pour l’inclusion de Mayotte au sein de la Commission préconisant une « démarche pragmatique » en réponse à l’hostilité des Comores.
“Et nos territoires font face en effet aux mêmes défis et ces défis ne connaissent pas les frontières parce que nous devons partager cette ambition commune au service de l’intérêt de tous; nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l’écart de nos programmes, je pense bien évidemment à Mayotte“.
Emmanuel Macron, Président de la République – France
Depuis le Sommet de Moroni en 2014, la France multiplie les discussions pour l’intégration de l’île au sein de l’organisation. L’Union des Comores, de son côté, conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l’archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.
“Et c’est pourquoi avec les présidents français y compris mon frère Macron nous nous sommes attelés à un dialogue franc pour aboutir à une solution moralement acceptable et juridiquement valable pour la résolution de ce différend territorial qui nous oppose”.
Azali Assoumani, Président de la République – Comores
Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d’importantes réserves en hydrocarbures.