En marge des Assemblées de la BAD 2025 qui se tiennent à Abidjan en Côte d’Ivoire du 26 au 30 mai 2025, un panel a recentré le débat sur la jeunesse africaine, appelée à devenir 830 millions d’ici 2050. Le défi : transformer ce poids démographique en levier économique, via l’emploi et l’inclusion, en particulier des jeunes femmes.
L’horizon 2050 dessine une Afrique où sa jeunesse, appelée à doubler pour atteindre environ 830 millions de personnes, sera un acteur majeur de développement à l’échelle mondiale. Transformer ce potentiel en une véritable force économique, par la création massive d’emplois et l’amélioration des conditions de vie, notamment pour les jeunes femmes, constitue un défi et une opportunité sans précédent. C’est dans ce contexte qu’un panel tenu le 28 mai 2025 à Abidjan, a recentré le débat sur la promotion de la transformation économique inclusive des jeunes Africains.
“ Pour moi l’inclusion, c’est pas seulement d’apprendre aux jeunes et aux femmes à suivre les règles qui existent, mais c’est de leur permettre de participer à la création de règles qui leur ressemblent. Et lorsqu’on parle d’accès au financement, il faut pouvoir créer. Il faut que l’institution financière arrive à créer des règles qui ressemblent à la jeunesse et la jeunesse d’aujourd’hui. La jeunesse ivoirienne spécifiquement. C’est quoi ? C’est une jeunesse qui n’a pas forcément tout ce qui est collatéral. C’est une jeunesse qui n’a pas forcément tout ce qui est historique en termes de relations avec des institutions financières formelles. Mais c’est une jeunesse qui travaille à créer de l’emploi, à créer de l’empathie, à créer des ressources.”
NADINE ZORO, Présidente Digifemmes – Côte d’Ivoire
Pour de nombreux experts , libérer le potentiel du continent passe par des finances inclusives et une vraie place pour les jeunes dans la gouvernance. Acteurs du présent, ils réclament autonomie et investissements locaux pour une transformation économique durable et ciblée.
“Nous organisons chaque année le Sommet sur le financement des femmes et des jeunes en Afrique et l’une des recommandations issues de l’un de ces sommets particuliers et du dernier. C’est au niveau des pays africains qu’il y ait la constitutionnalisation de Conseil national de jeunesse. Cela est déjà effectif dans certains pays parce que la constitutionnalisation de ces structures permettront à ce que cette structure puisse bénéficier de financements et avoir l’autorité juridique pour pouvoir aller négocier également des financements, des partenariats pour pouvoir impacter positivement les jeunes et éventuellement les femmes.”
Fidèle SINMENOU AGNANKPE, Fondateur du Laboratoire de Recherches et d’actions diplomatiques – Bénin
Depuis 60 ans, la société civile accompagne la BAD. Son rôle s’est accru avec le programme « High 5 », conduisant à la création d’un département Genre, Femmes et Société Civile, incluant une division dédiée à l’engagement communautaire.



