Face au dérèglement climatique, la Banque africaine d’import-export, engagée dans le développement de l’Afrique, plaide pour des actions justes envers le continent, qui fait face à des besoins importants en matière d’accès à l’énergie. Pour Benedict Oramah, la finance climatique doit aussi se concentrer sur l’apport de financement face aux dommages engendrés par le dérèglement climatique qui affecte plus de 600 millions d’Africains.
Plus de 600 millions d’Africains n’ont toujours pas officiellement accès à l’énergie, ce qui génère un impact négatif sur les perspectives d’industrialisation. Sur ce chiffre, 85 millions sont des Nigérians, ce qui en fait le pays avec le plus grand déficit d’accès à l’énergie en Afrique. Soucieux, du fait que l’Afrique émette seulement 3,8% de gaz à effet de serre, mais est soumise à plus de chocs, Afreximbank compte multiplier les actions en faveur du financement lié à l’accès à l’énergie. Dans un contexte où le discours climatique international recommande de ne plus financer les projets liés aux hydrocarbures.
Nous subissons des conditions météorologiques extrêmes peut-être en raison de notre position géographique. Nous ne sommes pas coupable mais aujourd’hui nos enfants étudient encore à l’aide de lampes-tempêtes alors que dans d’autres parties du monde qui sont industrialisées le débat sur le financement climatique ne se pose pas pourtant ce sont eux les grands pollueurs ils devraient réduire considérablement leur émission de carbone.
Benedict Oramah, président Afreximbank
Reconnaissant des responsabilités communes, mais différenciées, les pays africains s’arriment toutefois à l’utilisation des énergies renouvelables telles que l’éolienne, le solaire, la biomasse, sans délaisser totalement les ressources fossiles telles que le pétrole et le gaz. Pour contribuer à une transition juste pour le continent, Afreximbank et l’Organisation des producteurs de pétrole africains s’accordent pour la création d’une Banque africaine pour une transition énergétique juste et spécifique qui réponde aux besoins du continent.
Pour l’Afrique, je pense que nous devrions nous assurer que commençons à transmettre le message d’un besoin et d’une responsabilité différenciée et s’en servir comme base pour créer une nouvelle classe d’actifs de la finance climatique.
Benedict Oramah, président Afreximbank
La position commune africaine sur l’accès à l’énergie stipule que l’Afrique continuera à déployer toutes ses formes de ressources énergétiques pour répondre à la demande croissante. Pour les Africains, la finance climatique doit aussi se concentrer sur l’apport de financement face aux dommages engendrés par le dérèglement climatique.