L’édition 2025 de l’AfroBasket masculin en Angola, marquée par une intensité inédite, a vu émerger au second tour de nouvelles forces. Des nations rarement présentes à cette étape comme le Cameroun, la RD Congo et le Mali s’imposent désormais comme de sérieuses prétendantes.
L’AfroBasket masculin 2025, organisé en Angola dans les villes de Luanda et Namibie du 12 au 24 août, confirme une dynamique de fond : les outsiders tels que le Cameroun, la RD Congo et le Mali ont réussi à s’extirper de la phase de poule pour atteindre le second tour. La meilleure performance de la République Démocratique du Congo reste l’Afrobasket 1975, où elle avait atteint les demi-finales. En 2025 son parcours s’est terminé en quart de finale comme en 2017. La nouvelle génération a affiché un potentiel face à des équipes mieux classées, témoignant d’une progression constante.
“C’est une nouvelle équipe. Même si certains pensent que nous avons trois ou quatre des principaux joueurs de la qualification, nous avons beaucoup changé. On peut voir, par exemple, que nous n’avons pas encore totalement le contrôle de ce que nous faisons. C’est frustrant, car nous ne manquons pas grand-chose. Mais nous devons réagir rapidement pour trouver un meilleur équilibre dans notre jeu au sol. ”
MICHEL PERRIN , Sélectionneur national des Léopards – Français
Les Aigles du Mali reviennent dans le dernier carré après 1999. L’entraîneur Alhadji Dicko a su composer une équipe conquérante avec des joueurs comme Aliou Diarra, Siriman Kanouté grands artisans de la qualification en demi-finale face à la redoutable équipe de la Côte d’Ivoire 102 – 96. Le Cameroun pour sa part retrouve les quarts de finale après 2009. La nouvelle génération composée notamment de Yves Missi, jour de NBA, Jeremiah Hill et Fabien Ateba a affiché ses ambitions à l’Afrobasket 2025 en battant d’entrée la Tunisie, Double championne en titre 86 – 65. Le passage au dernier carré sonne comme la moisson du rajeunissement de l’équipe. Faire mieux que la médaille d’argent de 2007 est l’objectif de l’équipe nationale camerounaise.
“Je ne suis certes pas le genre de coach à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir abattu, mais je reste confiant. Je pense avoir les moyens de réorganiser mon équipe. Pour moi, chaque match est une finale : il faut gagner. Mon objectif est donc de rester en place le plus longtemps possible ”
Alhadji Dicko, Sélectionneur national des Aigles – Mali
Cette émergence de nouvelles nations dans le dernier carré illustre non seulement la compétitivité grandissante de l’AfroBasket, mais aussi les progrès constants du basketball africain. Les performances du Cameroun, de la RD Congo et du Mali à ce niveau de la compétition démontre que l’écart se resserre entre les grandes puissances traditionnelles et les outsiders. Un signe fort que la discipline gagne en profondeur et en diversité sur le continent.
