Dans le cadre des Assemblées annuelles du groupe de la BAD à Abidjan en Côte d’Ivoire, Akinwumi Adesina, président de la BAD, a lors d’un déjeuner de presse, ce lundi 26 mai, tiré le fil d’une décennie de gouvernance. De la montée en puissance de la Banque avec un capital autorisé quadruplé en dix ans, des investissements de plus de 225 milliards de dollars dans des projets structurants notamment d’infrastructures, agriculture, de santé, de transport depuis 2018 à travers le Forum pour l’investissement en Afrique. Cette conférence de fin de mandat pour l’économiste nigérian, sonne comme un passage de témoin, à quelques heures de l’élection de son successeur parmi cinq candidats.
A quelques heures de l’ouverture solennelle des 60èmes Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), c’est dans un ton à la fois posé et stratégique qu’Akinwumi Adesina, président sortant de l’institution, a tiré le fil d’une décennie de gouvernance ce lundi 26 mai à Abidjan en Côte d’Ivoire lors d’un déjeuner de presse. À la tête de l’institution depuis 2015, le capital de la BAD en dix ans est passé de 93 à 318 milliards de dollars, une progression historique selon le Président Adesina. L’économiste rappelle toutefois les fondements: mobiliser des ressources, activer des leviers, produire des résultats.
« Nous avons mobilisé 225 milliards de dollars grâce au Forum pour l’investissement en Afrique. Il couvre l’agriculture, les infrastructures, la santé, les transports. «
AKINWUMI ADESINA, Président de la BAD – Nigéria
L’une des transformations silencieuses de ces dernières années , la montée en charge des pays africains eux-mêmes dans le financement. Longtemps dépendante des bailleurs extérieurs, la BAD peut désormais compter sur une contribution directe de certains de ses membres africains. L’Algérie, la Sierra Leone, le Liberia et d’autres encore commencent à s’impliquer, pas seulement en parole, mais aussi en numéraire.
“Je me réjouis aujourd’hui que les pays africains ont commencé à faire leur part, leurs contributions. On avait eu 5 millions de dollars de la part du Maroc . On a eu 10 milliards de dollars de la part de l’Algérie. Le kenya avait promis 20 millions de dollars Il y avait la Gambie, le Libéria, le Ghana, la Sierra leone qui vont aussi contribuer et avant-hier j’ai reçu une lettre de la part du ministre des finances du soudan du sud qui vont aussi mettre 2 millions de dollars, c’est à dire les pays voir que c’est de leur intérêt de faire leur contribution.”
AKINWUMI ADESINA, Président de la BAD – Nigéria
Une décennie de stratégie est déjà tracée pour 2024-2033, co-construite avec 81 pays et acteurs du développement. Un document que le président sortant décrit comme une boussole pour les prochaines années. Il a cité aussi des projets à fort impact social, tel un programme d’assainissement au Lesotho, qui a permis à 30 000 personnes en majorité des jeunes filles d’accéder à l’école dans de meilleures conditions sanitaires.