Les dirigeants de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE) ont conclu leur sommet à Luanda le 26 novembre 2025, réaffirmant leur volonté de transcender le cadre traditionnel de leur coopération pour bâtir un partenariat **« équilibré et porteur d’opportunités mutuelles »**. Au cœur des discussions, l’urgence de réformer les structures mondiales pour restaurer un multilatéralisme juste et équitable a dominé les échanges. Face à la complexité des défis contemporains – des crises sécuritaires et climatiques aux déséquilibres économiques – les deux blocs, qui représentent ensemble 40 % des États membres de l’ONU, ont appelé à une action concertée pour garantir une voix plus forte et une participation plus juste de l’Afrique sur la scène internationale.
Vingt-cinq ans après son lancement, le partenariat stratégique entre l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) a franchi une nouvelle étape lors de son dernier Sommet à Luanda les 24 et 25 novembre. Les dirigeants des deux continents ont réaffirmé une “Vision Commune 2030”, fermement alignée sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine, avec l’objectif central de remodeler les relations mondiales vers plus de justice et d’équité. Alors que le paysage géopolitique est en pleine mutation, l’Afrique et l’Europe s’accordent sur le fait que la défense d’un multilatéralisme efficace et inclusif est la seule voie viable pour garantir la paix et la prospérité pour leurs 2 milliards de citoyens. Le Président de l’Union africaine et Président angolais, João Lourenço, a souligné l’efficacité d’une approche coordonnée:
“Nous avons convenu que la défense d’un multilatéralisme efficace continue d’être notre meilleur espoir de construire un monde plus juste, plus équilibré, paisible et prospère. Un reflet de cette évolution positive des relations entre l’UE et l’UA qui s’est enregistré depuis le sommet de bruxelles en 2022, cela se traduit par des résultats positives que nous avons réalisés dans ce cadre de notre collaboration sur les questions de paix, de sécurité dans le secteur de la santé, dans le cadre de la coopération climatique et énergétique, sur la transformation numérique, dans le commerce, dans le secteur de la mobilité et la migration”
João Lourenço, Président de l’Union africaine – Angola
Cet élan positif se traduit par une ambition renouvelée d’affronter de concert les défis globaux. Le Président de la Commission de l’Union africaine, Mahamoud Ali Youssouf, a insisté sur la nature concrète des engagements pris
Ce sommet a mis notre volonté commune d’affronter ensemble unité et détermination les défis mondiaux dans un paysage géopolitique en pleine mutation. Nos délibérations ont abouti à une déclaration conjointe plus proche d’une ambition partagée, celle de transformer nos engagements en programmes concrets durables pour nos peuples. Nous avons mis l’accent sur la promotion de la paix, l’intégration continentale, le commerce équitable et la gouvernance multilatérale responsable.”
Mahamoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l’Union africaine
Côté européen, le message est clair : la puissance combinée de l’UA et de l’UE est essentielle pour stabiliser un ordre international sous tension. Le Président du Conseil européen, António Costa, a mis en garde contre la menace qui pèse sur les fondations de la gouvernance mondiale:
“. L’UE et l’UA représentent près de 2 milliards de citoyens selon nos estimations, ce qui est nécessaire dans ce monde multipolaire pour promouvoir un monde multilatéral fondé sur les bases solides. Seul le multilatéralisme nous permet de relever les défis et atteindre les objectifs de développement durable, la lutte contre le changement climatique, la pauvreté et les inégalités, garantissant la sécurité alimentaire, la santé et la lutte contre la criminalité transnationale.”
António Costa, Président du Conseil européen – Portugal
Ce Sommet de Luanda en Angola, qui marque également les 25 ans du partenariat UA-UE, est perçu comme un tournant vers une coopération plus cohérente, axée sur des solutions durables et des ambitions fortes, loin des logiques extractives héritées du passé. Il scelle la promesse de voir l’Afrique et l’Europe s’engager, en tant que partenaires égaux, pour bâtir un monde plus stable, plus juste et respectueux des règles internationales, loin de toute confrontation de blocs.