Au regard de l’importance de la technologie dans la réalisation des objectifs de développement durable ODD fixés par l’Agenda 2030 des Nations Unies, les experts s’accordent sur le fait que les États africains prévoient de plus en plus d’investir dans le développement et la mise en œuvre de l’intelligence artificielle. L’Afrique fait face à de nombreux défis dans les secteurs où cette technologie pourrait être bénéfique, mais toutefois, le continent reste engagé dans la course contre la montre pour le développement, mesurant au fur et à mesure les enjeux de cet outil de développement.
De plus en plus aujourd’hui, un nombre grandissant de domaines ont recours à l’intelligence artificielle pour leur développement. Une étude d’Accenture, entreprise internationale de conseil et de technologies démontre que d’ici 2035, cette technologie pourrait doubler le taux de croissance du PIB des pays et être un outil de réduction de la pauvreté. Un impact qui toucherait des secteurs-clés à savoir l’agriculture, la santé, les services publics, l’économie et l’éducation.
La plupart des experts en intelligence artificielle sont concentrés en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Cependant, le continent africain pourrait être un terrain fertile, avec plus de 60 % de sa population âgée de moins de 25 ans garantissant une forte main d’œuvre, une croissance démographique ascendante et un intérêt manifesté par les investisseurs. Toutefois, malgré des attentes toujours plus grandes, le manque d’infrastructures technologiques adéquates et accessibles freine la progression de l’Intelligence artificielle.
De l’avis de certains experts, l’Afrique a la possibilité de construire son propre modèle d’intelligence artificielle qui pourrait notamment renforcer les capacités des citoyens, lutter contre les disparités, promouvoir l’égalité des chances et du genre. Selon un rapport sur la compétitivité de l’Afrique, le défi est de créer 450 millions de nouveaux emplois dans les vingt prochaines années.