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Afrique : baisse des émissions en devises fortes

La préoccupation des banques africaines reste le coût ou la disponibilité des financements en devises étrangères selon une récente enquête de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique. Les banques trouvent à la fois plus difficile et plus coûteux d’émettre des obligations en devises fortes, reflétant les problèmes auxquels sont confrontés les émetteurs souverains.

Seuls 4% des banques africaines ont émis en devises fortes au cours de l’année 2022 et il n’y a pratiquement pas eu d’émissions obligataires en devises fortes de la part d’emprunteurs souverains moins bien notés indique la Banque européenne d’investissement BEI. Pour l’institution financière, la forte inflation et les taux d’intérêt élevés observés en 2022, au niveau mondial, ont fortement nui à la levée de fonds des banques africaines.

On sait qu’ avoir des devises fortes et rembourser dans les devises fortes coûtent cher aux banques africaines. Il faut non seulement rembourser les prêts, en plus rembourser les intérêts de la dette, tout en sachant qu’aujourd’hui la Banque centrale européenne a décidé de remonter son taux directeur. Donc les devises étrangères fortes sont actuellement rares sur le marché. Bien évidemment pour les banques africaines, cela coûte cher.

Alseny THIAM, Économiste

L’enquête 2023 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique fait ressortir une série de difficultés, anciennes et nouvelles, rencontrées par les banques africaines. 47% des banques la citent la qualité des actifs comme l’un de leurs principaux obstacles, malgré des signes d’amélioration de la qualité des actifs. 

Quand on a malheureusement moins de devise étrangère, on peut moins prêter. Donc cela peut conduire à un ralentissement des crédits et des banques que les banques vont offrir à certaines structures. Qui dit ralentissement de crédit offert à la banque centrale et les banques commerciales, dit aussi ralentissement de certains projets notamment des projets d’investissement.

Alseny THIAM, Économiste

En outre, la combinaison de facteurs tels que la faiblesse des réserves de change, la perception de risque sur le marché international et les contraintes réglementaires peuvent être un obstacle supplémentaire pour les banques africaines et les emprunteurs souverains moins bien notés qui cherchent à lever des fonds sur les marchés internationaux. Toutefois,  la faible émission de devises fortes par les banques africaines peut avoir un impact significatif sur leurs activités et leur capacité à soutenir les entreprises et les entrepreneurs locaux.

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