La Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) s’attèle à la mise en œuvre du deuxième programme de projets intégrateurs de la sous-région. Pour les 13 projets, des promesses de financement de plus de 6 034 milliards de FCFA ont déjà été obtenues auprès de partenaires techniques et financiers. Sur l’intérêt et le détail des projets, Africa24 a pu s’entretenir avec Baltasar Engonga Edjo’o, le président de la Commission de la Cemac.
Le deuxième programme de 13 projets intégrateurs de la Cemac, adopté en mars 2023 à Yaoundé, cible quatre axes: le développement des infrastructures physiques, la promotion du marché unique, le renforcement de la production d’énergie et la diversification économique. Baltasar Engonga Edjo’o, président de la Commission de la CEMAC, explique sur Africa24 l’enjeu de ces projets.
“En 2020, on avait présenté 11 projets intégrateurs, les 11 projets se trouvent en exécution aujourd’hui. Alors pendant la conférence des chefs d’Etats cette année en Mars 2023,avait estimé nécessaire d’élaborer encore d’autres 13 projets prioritaires. Ces projets sont essentiellement des infrastructures de base,pour faciliter la circulation des hommes, les échanges, et la diversification de l’économie.”
Baltasar Engonga Edjo’o, Président de la Commission de la CEMAC, Guinée équatoriale
Dans le cadre des 13 projets intégrateurs, on retrouve, dans un domaine comme celui des transports, plusieurs infrastructures envisagées. C’est notamment le cas de l’aménagement du corridor Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso-Bangui-N Djamena, reliant le Congo, la République centrafricaine et le Tchad; l’aménagement et le bitumage de la route Kélo-Pula-Léré-Frontière du Cameroun; la construction du prolongement du chemin de fer entre Ngaounderė et N’Djamena (Cameroun-Tchad), ou encore le tronçon manquant sur Ndende-Dolisie (entre le Gabon et le Congo); des aménagements fluviaux et portuaires sur le fleuve Congo et ses affluents.Des infrastructures qui permettraient de mieux connecter les économies de la sous-région.
“Nous pouvons débloquer les fonds mais la licitation sera faite par les sociétés qui vont exécuter tous ces projet la, les délais d’exécution seront ensuite signalés. Les cabinets vont établir ces délais d’exécution et l’accélération sera donc supervisée par ces derniers.”
Baltasar Engonga Edjo’o, Président de la Commission de la CEMAC, Guinée équatoriale
Selon la Commission de la CEMAC, les projets intégrateurs prioritaires s’inscrivent dans le cadre du Programme économique régional (PER) qui vise la mutation profonde des économies de la sous-région pour accroître leurs valeurs ajoutées et contribuer ainsi à la réduction du chômage et de la pauvreté.