À quelques semaines du coup d’envoi de la CAN 2025 au Maroc, l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) s’impose comme l’un des principaux enjeux technologiques du tournoi. Après le succès de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, la CAF renforce la formation de ses arbitres avec la CAF VAR Academy, préparant ainsi un arbitrage plus précis et professionnel. Entre avancées technologiques et limites humaines, la VAR sera scrutée par des millions de supporters africains du continent et de la diaspora, par le reste du monde.
À l’approche de la CAN 2025 au Maroc, la VAR s’impose comme un outil central pour garantir l’équité sur le terrain. Fort du succès de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, où tous les 52 matchs ont bénéficié de l’assistance vidéo, la CAF capitalise sur son expérience pour améliorer l’arbitrage continental. La technologie permet de trancher sur les penalties, hors-jeu et cartons rouges litigieux, et a déjà montré son efficacité dans plusieurs compétitions africaines. Avec 14 arbitres VAR sélectionnés sur un total de 73 officiels, la précision arbitrale s’annonce renforcée pour le tournoi marocain.
“Cet outil est venu pour améliorer la qualité des décisions prises par le corps arbitral, et jusqu’à présent, pour ma part, je reste en corps sceptique, puisqu’il y a encore des décisions, malgré l’utilisation de la VAR, qui ne sont pas approprié. À mon sens, on se souvient encore de cette décision qu’on a eue à la Coupe d’Afrique en 2023. C’est venu pour améliorer la qualité des décisions prises par le corps habitral, et jusqu’à présent, pour ma part, je reste en corps sceptique, puisqu’il y a encore des décisions, malgré l’utilisation de la VAR, qui ne sont pas papiées. À mon sens, on se souvient encore de cette décision qu’on a eue à la Coupe d’Afrique en 2023, lors du match Côte d’Ivoire-Sénégal, avec ce gros tacle de Sadio Mane sur Ibrahim Sangaré, qui devait avoir une sanction un peu plus sévère que celle qu’il a eue. Pour moi, malgré cette utilisation de la VAR, on reste encore dans des décisions qui ne sont pas approprié.”Jules Akpandji, Consultant Sportif – Côte d’Ivoire
Malgré ses avancées, la VAR présente des limites qu’on ne peut occulter. Les décisions restent soumises à l’interprétation humaine, ce qui peut générer des controverses, comme cela a été observé lors de la CAN féminine récente. La CAF reconnaît la nécessité d’une formation étendue, et c’est dans ce cadre qu’a été créée la CAF VAR Academy, visant à former 180 arbitres de haut niveau issus des 54 associations membres. Ces initiatives visent à harmoniser l’utilisation de la VAR sur tout le continent et à réduire les erreurs d’interprétation.
“ Pour moi, il faut véritablement qu’il y ait une interprétation unique, parce que c’est à ce niveau-là que les décisions sont beaucoup difficiles. On a une interprétation, ou du moins l’interprétation varie en fonction des situations, donc quand c’est comme ça, c’est beaucoup plus compliqué. Et puis cette Coupe d’Afrique, je pense bien que c’est à ce niveau-là que la VAR doit véritablement avoir son pise en deux, ou du moins son rôle le plus important.”
Jules Akpandji, Consultant Sportif – Côte d’Ivoire
La CAF VAR Academy constitue une étape stratégique pour préparer les arbitres africains à l’adoption de standards internationaux. Selon Raul Chipenda, directeur du développement technique de la CAF, l’objectif est de créer « un large réservoir capable de rivaliser avec les meilleurs arbitres du monde ». À travers des ateliers zonaux et un déploiement progressif de la VAR, le programme accompagne directement la CAN 2025 au Maroc. La technologie reste un atout majeur, mais la réussite dépendra également de la compétence et de la formation des arbitres, gages d’un arbitrage crédible et professionnel. Et non contesté par les amateurs du plus populaire sport du monde, aficionados de tous âges qui se comptent par dizaines de millions sur le continent.