Le football féminin en Afrique connaît une croissance significative, avec des avancées notables dans de nombreux pays du continent. Mais au fil des ans, la CAF féminine reste contrasté et moins vu . En adoptant des mesures proactives, la CAN féminine de football pourra gagner en popularité, attirer davantage de fans, de sponsors et d’investissements, et ainsi contribuer au développement du football féminin en Afrique.
Depuis sa création en 1998, la Coupe d’Afrique des Nations Féminine s’impose progressivement comme l’un des symboles de l’essor du football féminin sur le continent. Longtemps cantonnée au second plan, la compétition a franchi un cap important en 2022, avec l’élargissement à 12 équipes. Une réforme portée par la Confédération Africaine de Football pour renforcer la compétitivité, l’inclusion et la visibilité du tournoi. Avec 28 matchs et 63 buts inscrits, l’édition 2022, qualificative pour la Coupe du Monde 2023, a montré que le niveau de jeu ne cesse de progresser.
L’intensification de la campagne de sensibilisation et de promotion du football feminin a travers le continent par une meilleure valorisation des athlètes féminines.
YANNICK NDEGUE, Analyste sportive – Cameroun
Mais pour que la CAN féminine prenne une véritable dimension populaire, la médiatisation reste essentielle. Pour l’analyste camerounaise Yannick Ndegue, il faut « multiplier les angles d’attaque » : plus de couverture médiatique, des récits inspirants, et une mobilisation des communautés locales autour des joueuses. Donner de la visibilité à des figures emblématiques et valoriser les parcours individuels permettrait de créer un véritable engouement.
Il ya beaucoup de choses qui ont été faites en termes d’organisation par la confédération Africaine de Football, mais la société et le gouvernement devrait travailler elle même à amener la perception que la société a de la pratique du sport feminin.
YANNICK NDEGUE, Analyste sportive – Cameroun
Sur le terrain comme en dehors, des initiatives concrètes émergent. Des académies de football autrefois réservées aux garçons, comme la Msichana Academy au Congo, ouvrent désormais leurs portes aux filles. Cette volonté de structurer un écosystème plus équitable montre que le football féminin africain avance. Lentement, mais avec détermination. La CAN féminine devient ainsi bien plus qu’un tournoi : un levier de transformation sociale et sportive à l’échelle du continent.