L’accès à l’énergie durable en Afrique de l’Ouest s’impose comme une priorité stratégique. Lors du Forum sur l’Énergie durable (ESEF 2024), un panel consacré au financement des projets énergétiques a mis en lumière des défis majeurs, dont l’accès aux fonds pour accélérer la transition énergétique. Avec un potentiel renouvelable immense et des initiatives de plus en plus nombreuses, l‘Afrique de l’Ouest cherche à harmoniser ses efforts pour devenir un leader de l’énergie bas-carbone mondiale.
L’accès à l’énergie reste un défi majeur en Afrique. Pour pallier le problème, des initiatives se multiplient sur le continent. Cependant, l’accès au financement reste l’un des principaux obstacles au développement du secteur énergétique. Réuni les 28 et 29 novembre 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire à l’occasion du Forum de l’Énergie Durable de la CEDEAO, les experts ont souligné l’importance de soutenir les initiatives nationales, régionales et internationales pour réussir la transition énergétique.
“Quand par exemple, un projet nous est présenté. Nous essayons de voir si ce projet là s’inscrit dans une dynamique nationale, c’est-à -dire ce qu’il est dans le plan directeur national. Et est ce qu’il est aussi inscrit au niveau sous régional, de sorte à ce que les initiatives, ou en tout cas les actions ne soient pas dispersées et qu’il y a donc une efficacité dans l’utilisation de la ressource budgétaire qui se fait de plus en plus rare.”
STÉPHANE MADOU, Responsable des projets Énergie Afrique de l’Ouest de AFD – Côte d’Ivoire
L’Afrique de l’Ouest à l’un des taux d’électrification les plus bas, avec 220 millions de personnes vivant sans énergie, couplé à des coûts d’électricité parmi les plus élevés d’Afrique subsaharienne, selon les données de la Cedeao. Face à une demande énergétique croissante, l’amélioration des infrastructures et l’intégration des énergies renouvelables sont au cœur des stratégies, malgré le déficit de financement.
“Donc la qualité de tout projet repose essentiellement sur le fait que le projet est “bancable” et pour le rendre bancable, tout va dans la qualité, la structuration du projet. Donc connaître les critères du partenaire, de l’investisseur que ce soit un investisseur institutionnel, que ce soit un impact investors. Il faut connaître les critères et trouver la façon de les accompagner et de les structurer pour que quand il est présenté devant le board, il passe toutes les étapes en cochant toutes les cases. Et c’est là que se trouve la faiblesse et c’est là aussi que se trouvent pour nous, les opportunités.”
ROGER N’GUESSAN, Consultant – Côte d’Ivoire
Alors que la capacité photovoltaïque installée en Afrique de l’Ouest atteint désormais 900 MW, les perspectives restent ambitieuses : dépasser les 1 GW en 2025 et atteindre 5 GW d’ici 2030. Avec un potentiel énergétique renouvelable considérable, avec 3.000 heures d’ensoleillement par an, l’Afrique pourrait devenir un acteur clé de la transition bas-carbone mondiale..