La CEDEAO a célébré le 28 mai 2025 ses 50 ans d’existence. Cinquante années d’intégration régionale, de défis politiques, mais aussi de progrès économiques pour les pays d’Afrique de l’Ouest. Alors que l’organisation traverse une période marquée par des tensions et des départs, les chefs d’État réunis à Lagos veulent croire en un avenir commun et renforcé. Un demi-siècle d’histoire, mais surtout un tournant stratégique pour l’avenir du bloc ouest-africain.
C’est un cap symbolique qu’a franchi la CEDEAO ce 28 mai 2025. Cinquante ans après sa création ici-même à Lagos, l’organisation ouest-africaine célèbre un demi-siècle de coopération régionale. Une étape charnière, dans un contexte certes difficile, mais aussi porteur d’espoir. Car derrière les tensions politiques et les défis sécuritaires, cette rencontre se veut résolument tournée vers l’avenir. Une occasion pour les dirigeants de repenser le projet d’intégration, et d’adapter l’organisation aux nouvelles réalités du continent.
Notre région a été pionnière dans le mouvement de libre circulation, a renforcé les échanges intra-régionaux, favorisé l’intégration régionale et soutenu cette dynamique à travers des instruments comme le schéma de libéralisation de la CEDEAO et les postes de contrôle juxtaposés. Notre coopération régionale contre le terrorisme et les crimes financiers, y compris à travers la CEDEAO, reflète notre engagement en faveur de la paix et de la sécurité.
Bola Tinubu, Président de la République – Nigeria
Avec plus de 400 millions d’habitants et un PIB cumulé de plus de 800 milliards de dollars, la CEDEAO reste l’un des moteurs économiques du continent. Libre circulation, projets d’infrastructures, tarif extérieur commun… Les acquis sont solides. Et malgré le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger, l’organisation reste confiante. Ces ruptures, loin d’affaiblir le projet régional, rappellent l’importance du dialogue et de la résilience. Les dirigeants réaffirment leur volonté de bâtir une Afrique de l’Ouest unie et tournée vers l’avenir.
Ce qui nous unit, c’est d’abord un espace géographique commun, et dans cet espace, nous avons l’obligation de travailler ensemble. Ensuite, les organisations auxquelles nous choisissons d’appartenir relèvent de la décision de chaque État, mais nous avons un devoir : celui de collaborer et d’agir ensemble pour assurer le bien-être de nos populations.
Shegun Bakari, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération – Bénin
À l’heure où certains misent sur le repli, d’autres font le choix du collectif. Et si les 50 prochaines années de la CEDEAO devenaient celles de la transformation, de l’innovation, et d’une Afrique de l’Ouest enfin unie par l’action ? Une chose est sûre : l’histoire de la CEDEAO est encore en train de s’écrire. Steven MIDJOLA envoyé spéciale pour Africa24 au Nigéria.