Un projet de mise en place de fonds pour les pertes et les dommages, axé sur le soutien financier et l’aide aux pays pauvres frappés par des conditions météorologiques extrêmes, a été officiellement mis en place jeudi 30 novembre. lors de la COP 28 à Dubaï. Il permettra de prendre en charge l’urgence climatique des pays dans le besoin, pour favoriser la réduction massive des émissions de gaz à effet de serre.
La conférence de l’Organisation des Nations unies sur le changement climatique a rendu opérationnel jeudi 30 novembre un fonds destiné à soutenir les pays particulièrement vulnérables dans leurs efforts pour faire face aux pertes et dommages causés par les phénomènes météorologiques. Il s’agit d’engagements financiers à l’égard du fonds, d’environ 30 milliards de dollars mis à contribution par les Emirats Arabes Unis et d’autres pays.
“La réticence des pays de l’Union européenne a versé les 580 milliards de dollars qui leur sont demandés dans le cadre du fond sur les pertes et dommages, peut s’expliquer par le fait que les 27 pays de l’Union européenne n’ont pas tous le même degré d’implication sur les questions environnementales et bien évidemment sur les questions liées au changement climatique.”
Jerome KOUMBA, Expert en Environnement – Congo
Le Fonds pour les pertes et dommages est une demande de longue date des pays en développement qui doivent faire face au coût des dévastations. Sur un besoin de 580 milliards de dollars par an pour amoindrir les effets du changement climatique, l’Union européenne s’est engagée à verser 245,39 millions USD au fonds «pertes et dommages». Une participation jugée insignifiante, au regard des 27 Etats qui la composent et dont la responsabilité dans le réchauffement climatique est bien approuvée.
Les négociations sur les questions de financement climatiques nous pourrons aboutir à des résultats mutuellement avantageux pour les parties, que si l’on a un accord juridiquement contraignant comme nous l’avions lors des COP 26 et 27 car aujourd’hui les pays industrialisés peuvent considérer que même s’ils ne versent pas les sommes attendues, ils ne risquent rien
Jerome KOUMBA, Expert en Environnement – Congo
Rappelons que la précédente COP 27, tenue les 7 et 8 novembre 2022 en Égypte, avait vu des progrès en matière d’adaptation. Des promesses et dons, d’un montant total de plus de 230 millions USD, ont été faites en vue d’aider les communautés vulnérables à s’adapter au changement climatique grâce à des solutions d’adaptation concrètes.
